La Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine (CUCCP) appelle à une journée de mobilisation universitaire le 15 mai, jour de la commémoration de la Nakba. Cette initiative vise à mettre fin à la complicité universitaire avec le génocide et à la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien. Zoom.
Ce mercredi 15 mai, jour de la commémoration de la Nakba, la Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine (CUCCP) appelle, dans un communiqué, à une journée de mobilisation « afin que de nos universités mettent fin à leur silence, voire leur complicité active avec le génocide en cours à Gaza, et la colonisation en Palestine ».
Le CUCCP souhaite poursuivre et amplifier le mouvement de protestation universitaire « qui se propage un peu partout dans le monde, en Europe, aux États-Unis, dans le monde arabe mais aussi en France ».
Un mouvement de mobilisation universitaire historique
Depuis plusieurs semaines, une vague de protestation, contre le génocide en cours à Gaza, a envahi les campus universitaires partout dans le monde notamment en France, aux États-Unis et en Europe.
Afin d’amplifier et de poursuivre ce « mouvement de mobilisation universitaire historique », la Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine, un « réseau constitué de chercheurs, enseignants, personnel et étudiants engagés contre la guerre génocidaire » appelle ce mercredi 15 mai, date anniversaire de la Nakba (catastrophe), à une journée de mobilisation universitaire :
« Nous appelons donc, suite au succès de la journée européenne de mobilisation universitaire pour la Palestine du 12 mars 2024, à une nouvelle mobilisation à l’occasion de cette journée symbolique du 15 mai, afin que de nos universités mettent fin à leur silence, voire leur complicité active avec le génocide et le scholasticide en cours à Gaza, et la colonisation en Palestine »
Les 4 revendications du CUCCP
La date symbolique de cette mobilisation commémore le jour de la Nakba qui « renvoie à l’exode forcé de plus de 700 000 Palestiniens, chassés de leurs terres en 1948 lors des massacres perpétrés par les milices paramilitaires sionistes » :
« Depuis le 7 octobre, 2 millions de Gazaouis ont été́ déplacés et chassés de leur domicile, soit le plus grand nombre de déplacements forcés de Palestiniens depuis 1948. Le génocide des Palestiniens en cours apparait donc comme le prolongement du nettoyage ethnique de la Nakba et de 76 ans d’occupation, de colonisation, d’apartheid »
A l’occasion de cette journée de mobilisation, le CUCCP met en avant 4 exigences à adresser aux universités et au gouvernement : « 1/ Une minute de silence institutionnelle qui reconnaisse ce dont sont victimes les Palestiniens de Gaza. 2/ Une condamnation de la part du ministère de l’enseignement supérieur, du CNRS et des présidents d’établissements universitaires de la destruction du système universitaire à Gaza et engagement à développer des accords de coopération avec des universités palestiniennes ».
« 3/ Mettre fin aux partenariats avec les universités israéliennes complices dans les violations du droit international et des droits humains perpétrés par Israël, 4/ Mettre fin aux sanctions et à la criminalisation des mouvements de solidarité avec la Palestine ».
Diversifier les activités de mobilisation
Enfin le texte conclu par une ultime revendication réclamant aux universités d’assurer « la liberté académique et la protection de l’expression de la pensée critique » et dénonçant « les tentatives du gouvernement français, complice du génocide en cours à Gaza, de soumettre le milieu académique à son agenda politique ».
Le CUCCP invite notamment à diversifier les activités de mobilisation par « différentes initiatives scientifiques ou culturelles » afin de mieux faire connaitre la commémoration de la Nakba palestinienne.
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