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5 ans après, le procès de l’attentat de Saint-Etienne-De-Rouvray s’ouvre dans la douleur

Depuis ce lundi 14 février, a débuté, à Paris, le procès de l’attentat de Saint-Etienne-De-Rouvray. Celui-ci devrait s’étendre sur quatre semaines. 

Quatre hommes, soupçonnés d’avoir participé à l’attentat de Saint-Etienne-De-Rouvray, sont jugés pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et encourent 30 ans de réclusion criminelle . Trois seulement sont présents puisque le dernier, Rachid Kassim, présumé complice, serait mort en Syrie depuis 2017. 

Le 26 juillet 2016, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean se rendent à la messe matinale de la petite ville de Saint-Etienne-De-Rouvray, près de Rouen. Ils assassinent Jacques Hamel, le prêtre qui était chargé de la cérémonie, de plusieurs coups de couteaux. Guy Coponet, un fidèle qui assistait à la messe avec sa femme, reçoit également plusieurs coups de couteaux et est grièvement blessé. Heureusement, il s’en sort vivant. Mis au courant de la prise d’otage en direct, les forces de l’ordre se rendent sur place et abattent les deux assassins devant l’Église. 

« Si ceux qui sont responsables pouvaient demander pardon à tous ceux à qui ils ont fait de la peine, je pense qu’on aurait gagné notre journée », confie Guy Coponet au 20 Minutes.

La mère de Rachid Kassim, convoquée au procès, a reçu l’autorisation de la cour de ne pas y assister. Elle confie dans une lettre au président de la cour d’assises ne pas pouvoir « prendre la parole devant la cour pour parler de cet individu », « Pour moi, cet enfant n’est plus mon fils et il est mort. Je suis bouleversée, je ne dors plus, je ne mange plus »

Le père Hamel, assassiné dans son église, il y a cinq ans au cours d’un attentat.

Farid Khelil, cousin de Abdel Malik Petitjean, est jugé également. Il aurait hébergé le terroriste quelques jours avant l’attentat et aurait même reçu un message de sa part disant qu’il « prévoyait de faire quelque chose », « un boum crack badaboum ». Farid Khelil affirme ne pas l’avoir pris au sérieux. Toutefois, il contacte quand même « Stop djihadisme » le plusieurs heures après l’attentat pour « leur faire part de ses inquiétudes » , selon le 20 Minutes. 

Yassine Sebaihia, quant à lui, suivait la chaîne Telegram de Adel Kermiche dans laquelle le terroriste était ouvertement radicalisé. Il écrit d’ailleurs le 19 juillet : « Tu prends un couteau, tu vas dans une église, tu fais un carnage, même tu tranches 2-3 têtes, c’est bon, c’est fini ». Yassine aurait effectué un aller-retour à Saint-Etienne-De-Rouvray moins de 48 heures avant l’attentat. 

Le dernier prévenu, Jean-Philippe Jean Louis, entendu mardi par la Cour, est également accusé d’avoir contrôlé une chaine de propagande djihadiste sur Telegram. De plus, il aurait « ouvert des cagnottes en ligne pour financer les attentats, notamment une à la demande d’Abdel-Malik Petitjean trois jours avant l’attaque » selon le 20 minutes. Information qu’il confirme mais dit ne pas avoir été au courant de la finalité de ces cagnottes. 

Revendiquée par Daesh, l’attentat avait provoqué une vague d’émotion quant à la tragique disparition du père Hamel. Qualifié de “ Saint prêtre “ par le pape François, il est décédé à l’âge de 85 ans.

Marie Jarosz

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