Mizane.info publie un poème de Ousmane Timera dédié « au peuple noir, à celles et ceux qui se battent pour la justice, aux victimes du racisme, à George Floyd et Adama Traoré ».
Dans la moiteur échevelée d’une grève,
Qu’en silence labouraient les rêves.
Je sentis le soulèvement d’une brise,
Murmure des chaines qui se brisent.
La liberté faisait de tels vacarmes,
Que le calme, en fit danser mes larmes.
Et sur la grande place,
Débordant les impasses,
Le poing levé au ciel,
L’on scandait l’essentiel,
Qui mettait fin a cette trêve,
Qui terrorisait le rêve.
Enfin demain prenait corps,
Dans cette sainte œuvre des cœurs.
Douce et suave sève de demain,
Qui s’écoulait limpide, de l’humain.
Tout d’un coup.
Tentant le tout pour le tout.
Prés d’une flamme presque éteinte,
S’engagea l’effroyable étreinte.
Celle du combat précieux,
Opposant la vie aux prétentieux.
Qui a l’apogée de leurs crimes,
Faisaient rougir même les cimes.
Sombre moment ou l’on ne songe,
Qu’au rythme de leurs mensonges.
A cet instant, Je vis le silence effroyable,
Accompagner une main implacable.
Celle du juste destin,
Qui frappait sous les haillons d’un clandestin.
Ousmane Timera
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