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Dijon : Pour Darmanin, une victoire régionale du RN serait « satanique »

Le ministre de l’Intérieur à l’Assemblée nationale. 

Le ministre de l’Intérieur et des cultes, Gérald Darmanin, s’est rendu jeudi dernier à Dijon pour apporter son soutien à Denis Thuriot, candidat de la majorité présidentielle. Sa sortie pour le moins surprenante n’est pas passé inaperçue.

C’est une déclaration relatée par le journal local Le Bien Public. En campagne pour les élections régionales, le candidat LREM Denis Thuriot recevait un soutien politique de poids pour sa campagne puisque Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a fait le déplacement jeudi 10 juin.

« Je connais bien Denis Thuriot. Je sais à quel point il est en lien direct avec la population, vu la façon dont il a été réélu à Nevers. Il arrive à convaincre, y compris des gens qui ne pensent pas comme lui. C’est cela que l’on demande à des élus locaux », a entamé l’hôte de la Place Beauvau, cité par Le Bien Public.

Jusque-là rien d’exceptionnel. La suite l’est davantage. « Ensuite, au second tour, il y a la volonté que le Rassemblement national ne gagne jamais une région. On voit bien la marque satanique que représenterait une victoire du RN. Ce serait aussi des investissements en moins dans cette région. Si un territoire est dirigé par un parti extrémiste, pensez-vous que les investisseurs étrangers viendront davantage ? Non. Ils iront dans un endroit plus acceptable. »

La diabolisation du Front National, rebaptisé Rassemblement national, est un thème des plus classiques dans le débat politique français, en dépit du fait ou sans doute parce que ses thèses ont été reprises et banalisées par la plupart des acteurs du champ politique à quelques exceptions près.

Mais cette diabolisation n’avait jamais été verbalisée et assumée au sens littéral.

La charge de Darmanin contredit, on s’en souvient par ailleurs, sa prestation télévisée sur France 2 face à Marine Le Pen durant laquelle il lui reprochait d’être un peu « molle » sur certains sujets. Quoi qu’il en soit, cette sortie spectaculaire du premier flic de France intervient dans un contexte marqué par des intentions de vote favorable à Julien Odoul, candidat RN, donné vainqueur avec 28 % des votes selon un sondage, contre 16 % pour Denis Thuriot.

Marine Le Pen a quant à elle interpelé le gouvernement sur la violence du débat et des propos tenus contre son parti.

« Il faut que LREM garde son calme et arrête d’insulter l’opposition, parce que ça pose un problème démocratique », a-t-elle répondu à la chaîne d’info Cnews.  « Le gouvernement ne se rend pas compte qu’avec des déclarations aussi violentes à l’égard de l’opposition, il participe au climat de haine, de brutalité et de violence ».

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