La situation humanitaire est de plus en plus critique à Gaza. Depuis samedi, les frappes israélienne ont fait plus de 1600 victimes et 6612 blessés dans l’enclave palestinienne. Les hôpitaux manquent d’électricité et se transforment progressivement en « cimetières », a averti jeudi le Comité international de la Croix-Rouge. Le point de la rédaction.
Plus de 423 000 Palestiniens ont du quitter leurs domiciles dans la bande de Gaza pour fuir les bombardements, selon l’ONU, qui a lancé un appel d’urgence aux dons à hauteur de 294 millions de dollars.
L’armée israélienne a affirmé jeudi avoir utilisé 6.000 bombes pour un poids total de 4.000 tonnes d’explosifs, depuis le début du conflit, sur le territoire palestinien de 365 km². L’électricité, l’eau et le gaz ont été coupés suite au siège complet imposé par Israël.
Israël ordonne l’évacuation de 1,1 million de gazaouis
Alors que l’armée israélienne mène une campagne de bombardements massifs sur la bande de Gaza, l’Etat hébreux a ordonné, ce vendredi, l’évacuation sous 24 heures vers le sud de « tous les civils » du nord de la région soit près de la moitié de la population totale de l’enclave.
Une mesure contestée par le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, pour qui une évacuation d’une telle ampleur est « impossible sans provoquer des conséquences humanitaires dévastatrices » :
« Les Nations Unies appellent fortement à ce que cet ordre (…) soit annulé pour empêcher de transformer ce qui est déjà une tragédie en une situation calamiteuse. »
Le gouvernement israélien avait notamment indiqué, mercredi, qu’il ne laisserait passer aucune aide humanitaire à Gaza tant que le Hamas n’aurait pas libéré les 150 otages qu’il détient depuis samedi.
Le jour de la colère
Du côté de l’Egypte et de la Jordanie, on craint déjà un afflux de réfugiés tandis que plusieurs organisations militantes en Palestine ont appelé à un jour « de la colère » ce vendredi incitant à des mobilisations et des rassemblements en signe de soutien à la cause palestinienne.
Plusieurs rassemblements d’ampleur ont lieu, ce vendredi, dans les pays du Golfe ainsi que dans les territoires palestiniens : en Cisjordanie et à Jérusalem.
Hier, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi exhortait les Gazaouis à se montrer « inébranlables » et « rester sur leur terre » alors que les appels se multiplient pour que l’Egypte autorise un passage sécurisé pour les civils en provenance de l’enclave, ce que Le Caire refuse pour le moment.
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