Ce mardi 17 octobre, une frappe israélienne sur un hôpital baptiste de la ville de Gaza a fait plus de 500 morts Palestiniens. Les autorités locales sur Gaza dénoncent un crime contre l’humanité. Cette frappe a déclenché un flot de manifestations dans le monde musulman et une condamnation internationale unanime. Le point de la rédaction.
La liste des victimes civiles en Palestine s’est brusquement rallongée cette nuit. L’explosion de l’hôpital du centre de la ville de Gaza a choqué le monde entier. Hier soir, les autorités locales de l’enclave palestinienne ont rapporté qu’une frappe israélienne a tué au moins 300 Palestiniens sur l’hôpital Ahli Arab.
Moins de 24 heures après l’annonce de cette frappe, le bilan humain est déjà élevé. Ce mercredi 18 octobre, le Hamas évoque un bilan supérieur à 500 victimes, indique l’AFP. Cette tragédie a provoqué de nombreuses condamnations internationales et des manifestations spontanées dans le monde arabo-musulman.
Imbroglio sur l’origine de la frappe ?
Si les autorités israéliennes ont toujours assuré ne jamais prendre pour cible des infrastructures de santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait pourtant déjà recensé lundi « 111 infrastructures médicales visées », « 12 cadres soignants tués et 60 ambulances visées ».
Hier soir, Hananya Naftali, ancien membre de l’équipe de communication du premier ministre Netanyahou, parlait encore d’une frappe israélienne assumée sur l’hôpital Ahli avant de supprimer son tweet suite à l’apparition de la version officielle de l’armée israélienne niant subitement toute implication.
Dès les premières heures de l’explosion, le Hamas a accusé Israël d’être à l’origine de la frappe. L’armée israélienne a répliqué en affirmant que « d’après des informations des services de renseignements […] le Jihad islamique est responsable du tir de roquette raté qui a touché l’hôpital ». Cet autre groupe militaire palestinien a qualifié ces déclarations de « mensonges ».
L’église épiscopale de Jérusalem, qui gère l’hôpital gazaoui, dénonce un « crime contre l’humanité » et accuse, de leur côté, « des frappes israéliennes ». L’ambassadeur palestinien des Nations Unies, Riyad Mansour, affirme que « Israël fabrique de fausses histoires pour couvrir leurs crimes ».
Condamnation internationale et manifestations spontanées
Dés l’annonce du bombardement et des premiers vidéos dévoilant l’ampleur du drame, de nombreux pays musulmans sont descendues, par milliers, dans les rues d’Amman en Jordanie, d’Istanbul en Turquie, de Tunis en Tunisie, de Beyrouth au Liban ou encore devant les ambassades française et américaine de Téhéran en Iran.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a décrété une journée de « deuil public » ce mercredi tandis que le Hezbollah libanais a appelé à observer une « journée de colère » pour condamner le « massacre commis par Israël ». L’Arabie saoudite a dénoncé une « violation de toutes les lois et normes internationales« .
Condamnation unanime en Europe également mais tout en évitant de nommer les auteurs de la frappe. Le président français Emmanuel Macron a dénoncé la frappe sur l’hôpital et souligné que « rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles« .
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