Lors d’une cérémonie organisée, le samedi 21 octobre, en l’honneur de jeunes bacheliers de Francheville, Michel Rantonnet, maire de la commune, aurait refusé de prendre une photo avec une étudiante voilée lors de sa remise de diplôme. L’opposition dénonce « une attitude condamnable » et la jeune bachelière envisage de porter plainte. Explications.
Une vidéo virale partagée depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux fait scandale. La scène se passe durant une cérémonie en l’honneur de jeunes bacheliers, de la commune de Francheville, où l’on aperçoit le maire, Michel Rantonnet, refuser volontairement de se prendre en photo avec une jeune étudiante voilée.
La bachelière témoigne de son « humiliation »
Les faits se sont déroulés ce samedi 21 octobre alors qu’une cérémonie était organisée, à Francheville, récompensant de jeunes bacheliers ayant obtenu une mention bien ou très bien au baccalauréat.
Alors que l’ensemble des étudiants reçoivent des mains du maire, Michel Rantonnet (LR), de multiples récompenses et une photo souvenir, le maire s’éclipse volontairement au moment où le tour vient à une jeune femme voilée de pouvoir prendre une photo.
Dans une vidéo, sur son compte Tik-Tok, la jeune femme accuse le maire de l’avoir sciemment ignoré et d’avoir refusé de prendre une photo avec elle :
« Je suis une élève de 18 ans, vous aviez n’importe quel autre moment, n’importe quelle autre situation pour pouvoir montrer votre mépris envers l’Islam, vous avez décidé de le faire lors d’une cérémonie qui est censée nous féliciter. »
La bachelière témoigne de son « humiliation » après l’incident et ajoute que suite aux protestations de sa famille auprès de l’intéressé pour obtenir une explication, le maire Michel Rantonnet aurait répondu : « je ne vous parle pas et ne me ferai pas prendre en photo avec vous ».
Une attitude condamnable selon l’opposition
L’élue d’opposition et vice-présidente écologiste de la Métropole de Lyon, Hélène Dromain, n’a pas tardé à réagir en rappelant que l’attitude du maire est condamnable pénalement :
« Une telle attitude est non seulement condamnable pénalement, mais elle attise en plus les tensions entre communautés dans un contexte sensible à l’échelle mondiale comme à l’échelle nationale. »
Dans un communiqué, le groupe d’opposition Francheville Respire demande « des excuses publiques auprès de la jeune fille et de sa famille ». La mairie de Francheville, elle, préfère ne pas commenter.
Michel Rantonnet, le maire LR de Francheville, avait notamment parrainé Eric Zemmour en vue de l’élection présidentielle de 2022. « Il faut laisser s’exprimer Eric Zemmour » avait-il argumenté.
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