Plusieurs manifestations se sont déroulées ce week-end, à travers l’Europe, en faveur de la Palestine et pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza. En France, une marche controversée « pour la République et contre l’antisémitisme » a eu lieu, ce dimanche 12 novembre, à l’appel de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du sénateur Gérard Larcher. Zoom.
Week-end de rassemblement en France. Ce samedi 11 novembre, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendus dans les rues pour des rassemblements « pour la Palestine » et un cessez-le-feu à Gaza.
Le lendemain, autour de la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne et de plusieurs élus, une centaine de milliers de personnes ont défilé lors d’une marche « pour la République, contre l’antisémitisme ». La veille à Londres, une manifestation pro-palestinienne réunissait plus de 500 000 personnes. Un cortège historique, en Europe, s’étirant sur près de 4 kilomètres.
Paris et Londres défilent pour Gaza
Des centaines de drapeaux palestiniens flottaient, ce samedi, dans plusieurs villes de France. Plusieurs cortèges se sont élancés à Paris mais aussi à Bordeaux, à Toulouse où encore à Lyon, pour afficher leurs solidarités avec le peuple palestinien.
Des élus de partis politiques comme le PCF , la France Insoumise, le NPA, mais aussi des militants de la CGT ou de Solidaire, défilaient aux côtés de dizaines de milliers de personnes pour réclamer « un cessez-le-feu immédiat à Gaza ». Même chose dans la capitale anglaise où une « Marche nationale pour la Palestine » a réuni, ce même jour, plus de 500 000 personnes.
La manifestation « pour la Palestine » s’étendait, à Londres, sur une distance d’environ 4 kilomètres. Un rassemblement historique tenu, contre l’avis du gouvernement, qui l’a jugée « irrespectueuse » en ce week-end de commémorations de l’armistice de la Première Guerre mondiale.
Une marche controversée « pour la République, contre l’antisémitisme »
Lancée par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et le sénateur Gérard Larcher, une marche « pour la République, contre l’antisémitisme » a réuni, dimanche, plus de 182 000 personnes à travers la France dont 105 000 à Paris.
Autour de la première ministre Élisabeth Borne, et des anciens présidents de la République, les ténors des partis d’extrême droite étaient bien présents. La venue du Rassemblement national et de Reconquête a été globalement défendue par plusieurs personnalités politiques de droite, dont l’ancien président Nicolas Sarkozy ou encore l’ancien ministre Édouard Philippe qui soulignait sur BFMTV :
« Je ne fais pas partie de ceux qui déplorent la présence de Front national dans la manifestation. Ce qui m’importe ce n’est pas avec qui vous menez la lutte mais contre quoi »
L’absence officialisée de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, refusant de se joindre à la marche, ainsi que celle du président Emmanuel Macron ont davantage été critiqués que la présence de l’extrême droite à une marche « contre l’antisémitisme ».
Présence toléré du groupe communautaire violent de la LDJ
Dans le cortège, parmi les drapeaux français et israéliens, la véhémence du groupe ultra violent – interdite aux Etats-Unis et en Israël – de la Ligue de défense juive se fait entendre. Un badaud lambda en subit les frais avec un tabassage en règle après avoir scandé : «Dégage Marine Le Pen, vous êtes des bandes de fachos.»
L’intervention de la police pour protéger le jeune homme ne changera rien à l’affaire. Gonflés à bloc, les militants cagoulés de la LDJ continuent leur marche et alternent entre slogans pro Le Pen, insultes islamophobes et anti Mélenchon. Une autre présence polémique tolérée à la manifestation.
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