Plus de deux mois après le début des bombardements israéliens sur Gaza, la pression internationale se resserre autour de l’Etat hébreu. La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna s’est rendu, ce dimanche 17 décembre, à Tel Aviv pour appeler à une « trêve humanitaire immédiate ». Focus.
La situation humanitaire s’aggrave dans l’enclave palestinienne de Gaza. Après la mort, ces derniers jours, de trois otages israéliens visés par des soldats israéliens, le décès d’un agent du ministère français des Affaires étrangères dans un bombardement et l’assassinat de deux femmes chrétiennes dans une Eglise, l’offensive de l’armée israélienne est de plus en plus controversée.
Pour la quatrième fois en deux mois, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est rendu à Tel Aviv pour réclamer la mise en place d’« une trêve humanitaire immédiate et durable » et dénoncer la colonisation en Cisjordanie.
Des critiques émanant du Pape François
Au moins trois scandales sanglants, de l’armée israélienne, ont été dénoncés par la presse ces derniers jours. Ce vendredi 15 décembre, trois otages Israéliens âgés de moins de 30 ans, sortant des décombres à Gaza , ont été volontairement tués par l’armée israélienne. Face au tollé médiatique, les autorités israéliennes ont rapidement assumé la responsabilité du drame.
Le lendemain, le Patriarcat latin de Jérusalem annonçait le meurtre de deux femmes chrétiennes à l’intérieur de la paroisse de la Sainte-Famille à Gaza. Un crime dénoncé par le pape François, lui même, déplorant la mort de deux femmes à Gaza, tuées par des snipers israéliens, dans une église catholique.
Les autorités françaises exigent une enquête
Mercredi 13 novembre au soir, Rafah au sud de Gaza est de nouveau visé par un bombardement israélien. Ahmed Abu Shamla, agent du ministère des Affaires étrangères sur place depuis 2002, est grièvement blessé et déclaré mort le 16 décembre à l’Hôpital européen. Le Quai d’Orsay a vivement réagi dans un communiqué publié samedi.
Les autorités françaises ont « exigé que toute la lumière soit faite par les autorités israéliennes sur les circonstances de ce bombardement ». La visite de la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, intervient donc dans une période houleuse.
La ministre, après s’être rendu sur Tel Aviv, se rendra ensuite en Cisjordanie puis au Liban pour dénoncer « les exactions des colons contre les Palestiniens » et appeler à « une nouvelle trêve immédiate et durable ».
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