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Royaume-Uni : le ministère de l’Intérieur veut interdire le Hizb ut-Tahrir 

Hizb Tahrir

Le gouvernement britannique a annoncé, ce lundi 15 janvier, sa volonté d’interdire l’organisation Hizb ut-Tahrir, un mouvement islamique non violent prônant le rétablissement d’un califat pour l’ensemble des musulmans. Le ministre britannique de l’Intérieur James Cleverly a déclaré vouloir « interdire cette organisation antisémite qui défend et encourage le terrorisme ». Zoom.

Le Royaume-Uni a annoncé, lundi 15 janvier 2024, son intention d’interdire l’organisation islamique Hizb ut-Tahrir. Ce mouvement religieux et politique, fondé en 1953, réclame le retour d’un califat rassemblant tous les musulmans. Il est actif dans plus de 70 pays.

Pour le ministre britannique de l’Intérieur James Cleverly « Hizb ut-Tahrir est une organisation antisémite qui défend et encourage le terrorisme » notamment l’offensive palestinienne du 7 octobre. La mesure d’interdiction sera débattue cette semaine au Parlement pour une entrée en vigueur le 19 janvier.

L’appartenance au Hizb ut-Tahrir « constituera une infraction pénale »

L’organisation Hizb ut-Tahrir est en sursis au Royaume-Uni. Dans un communiqué publié le 15 janvier, le ministre britannique de l’Intérieur James Cleverly a annoncé vouloir interdire « cette organisation antisémite qui encourage le terrorisme ».

« Hizb ut-Tahrir est une organisation antisémite qui défend et encourage le terrorisme, et a notamment salué et célébré l’attaque du 7 octobre (…) Le Royaume-Uni combat fermement l’antisémitisme et ne tolérera aucune forme de promotion du terrorisme » 

Cette mesure d’interdiction intervient après que des partisans du Hizb ut-Tahrir britannique ont été accusés d’avoir appelé, durant une manifestation, à « rassembler leurs armées et à éliminer les occupants sionistes ». Le ministère a précisé que « quiconque fait partie [du Hizb] ou lui exprime son soutien en subira les conséquences ».

Le soutien ou l’appartenance au groupe islamique deviendra donc une infraction pénale passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans de prison. La mesure d’interdiction sera débattue cette semaine au Parlement.

Une organisation « non violente » pour le retour du Califat

Le Hizb ut-Tahrir (le parti de la Libération) a été fondé à Jérusalem en 1953 par le théologien sunnite Taqi Eddine Nabhani. Né d’une scission avec le mouvement des « Frères musulmans« , le parti se définit comme une organisation politique non-violente pour l’établissement d’un nouveau califat pour l’ensemble du monde musulman.

Implanté dans plus de 70 pays, le groupe – dont le siège principal est au Liban – est présent dans le monde arabe, en Asie centrale, en Asie du Sud et en Europe ( Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et l’Australie). Le Hizb est notamment populaire pour sa capacité à organiser des rassemblements massifs surtout en Asie.

Plusieurs pays ont déjà interdit le groupe à cause de ses diverses activités et pour ses positions jugées trop « radicales » notamment l’Allemagne, l’Égypte, le Bangladesh, le Pakistan et plusieurs pays arabes. En Indonésie, le groupe a été dissous par le président Joko Widodo en 2017.

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