À l’appel de 201 personnalités, des milliers de français ont manifesté ce dimanche contre la loi immigration. De nombreux responsables politiques étaient présent, dans plus de 160 rassemblements à travers la France, pour dénoncer une loi assimilé à une victoire idéologique « de l’extrême droite ». Le texte passera au Conseil constitutionnel le 25 janvier. Focus.
Ils étaient 75 000 personnes à avoir manifesté ce dimanche selon le ministère de l’Intérieur, 150 000 d’après la CGT. Contre le projet de loi immigration, voté au Parlement en décembre, des milliers de manifestants se sont rassemblés « une dernière fois » avant le passage du texte au Conseil constitutionnel la semaine prochaine.
Un collectif formé par 201 personnalités avait initialement appelé à manifester ce week-end. 16 000 personnes étaient présentes à Paris entre le Trocadéro et les Invalides (25 000 selon les syndicats), 4 000 à Marseille où encore 3000 manifestants à Nantes.
Une loi en rupture avec « les principes français depuis 1789 »
De nombreux manifestants ont défilé, dimanche 21 janvier, pour dénoncer la loi immigration. Le texte est dénoncé pour ses nombreuses mesures controversées comme le durcissement de l’accès aux prestations sociales, l’instauration de quotas migratoires, ou encore le rétablissement du « délit de séjour irrégulier ».
Plusieurs responsables de gauche étaient au rendez-vous dont Manon Aubry (LFI), Fabien Roussel (PCF) et l’ex-Défenseur des Droits Jacques Toubon qui ont fustigé une loi à la dérive vers l’extrême droite « sur le plan politique, et sur le fond vers la préférence nationale ». La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a notamment dénoncé une loi en rupture avec « les principes français » :
« Cette loi c’est une rupture avec les principes français depuis 1789 pour le droit du sol et depuis 1945 pour l’universalité de la protection sociale »
Une décision attendue du Conseil constitutionnel
Ces rassemblements contre la loi immigration seront surement les derniers avant que le Conseil constitutionnel rende, jeudi 25 janvier, son verdict sur la validité du texte. Les opposants espèrent une censure des nombreux ajouts du Parlement au texte initial du gouvernement
De multiples amendements, à la coloration très droitière, « qui ont ouvert le pont-levis aux idées de l’extrême droite », selon Olivier Faure, premier secrétaire du PS. Près de 160 manifestations étaient organisées partout en France,
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