Plus grand philosophe marocain vivant, Taha Abderrahmane aborde la délicate question du mal absolu dans un texte, initialement paru en arabe sur Aljazeera, traduit par Rachid Hamimaz et publié par Mizane.info.
De même que « le journaliste est le fils de son instant », « l’historien, le fils de son époque », « le politicien, le fils de sa circonstance », et « le soufi, le fils de son temps », ainsi « le philosophe est le fils de son heure ». Cependant, il convient de noter que chacun d’entre eux possède sa propre spécificité temporelle, ses choix méthodologiques et ses objectifs de connaissance. Par conséquent, je me trouve poussé, sous l’autorité de la conscience et le fardeau de la responsabilité que porte intrinsèquement l’homme, à m’engager dans la réflexion sur « l’événement majeur » qui marque l’heure actuelle. Il est reconnu que l’événement majeur qui occupe notre époque est » l’émergence du mal absolu « .
Face à cela, je propose des questions dont je synthétise ici les réponses. Ces questions sont les suivantes : Quelle est la signification de l’apparition de ce mal ? Quelle est sa nature fondamentale ? Quelles en sont les causes cachées ? Quels en seront les effets à long terme ? Et comment pouvons-nous efficacement nous en prémunir ?
Quelle est la signification de l’émergence du mal absolu ?
À première vue, il peut sembler exister une contradiction entre les notions d’« apparition » et d’« absolu ». En effet, l’« absolu » ne se révèle pas de manière manifeste, tandis que ce qui est « manifeste » n’est pas totalement libre de toute contrainte.
Toutefois, cette apparente contradiction s’évanouit dès lors que l’on comprend que le « mal absolu » ne désigne pas une entité spécifique tangible, qu’on pourrait pointer du doigt ou y faire référence directement. Il est plutôt question d’actes précis, nuisibles, dont les trois principales caractéristiques sont les suivantes :
Premièrement, ce mal neutralise la raison, la rendant incapable de concevoir l’ampleur de ce mal, encore moins de l’accepter comme réelle. Elle paralyse également la volonté, rendant impossible non seulement son désir mais aussi son choix.
Deuxièmement, ce mal est sans fin et inépuisable. Peu importe sous quel angle on examine ces actes nuisibles, on ne trouve aucune trace de bien. Plus on tente de les comprendre, plus le mal qu’ils incarnent semble évident et s’intensifie à nos yeux. Chaque nouvel aspect de ces actes s’avère plus dommageable que le précédent, augmentant ainsi exponentiellement leur nocivité à l’infini .
Troisièmement, la capacité de ce mal à se manifester autant qu’à se dissimuler. À mesure que les auteurs de ces méfaits se perfectionnent dans le domaine de la science et de la technologie, ils peuvent rendre leurs actes nuisibles invisibles, pas du tout perceptibles ou détectables. Cette dissimulation n’est pas moins dangereuse que leur manifestation ; elle peut même s’avérer être plus pernicieuse et dévastatrice, car elle vise, dans la réalité, à accomplir des objectifs maléfiques qui seraient impossibles à atteindre si ces actes étaient pleinement visibles.
Quelle est l’essence du « mal absolu » ?
Pour cerner cette essence, il suffit de se pencher sur l’exemple le plus frappant de ce mal à notre époque : le « meurtre de masse délibéré d’innocents ». Étant donné que les « enfants » représentent l’incarnation parfaite de l’innocence, la nature du « mal absolu » est plus précisément et explicitement incarnée dans le « meurtre d’enfants » que dans tout autre type de meurtre. Il est donc essentiel de rechercher les caractéristiques de cette nature principalement à travers l’acte de « tuer des enfants ».
Le premier aspect est que le meurtre d’un enfant, bien qu’affectant son âme, vise en réalité, dans son intention première, à s’attaquer à l’« innocence » incarnée par cette âme. Le meurtre de l’âme est simplement le moyen d’exterminer cette « innocence » ; ainsi, l’« innocence » est anéantie par le biais du meurtre de l’« âme ».
Le deuxième aspect est que l’« innocence » de l’enfant est intrinsèquement liée à sa « nature innée », au point que l’« innocence » est presque synonyme de cette « nature innée ». Ainsi, tuer l’« innocence » revient, en fin de compte, à anéantir cette « nature innée» elle-même.
Le troisième aspect est que cette « nature originelle » est en réalité un « dépôt de valeurs » au cœur de l’être humain ; par conséquent, détruire cette « nature innée» revient à éradiquer toutes les valeurs.
Ces trois aspects révèlent que le « mal absolu » ne se résume pas à une simple crise des valeurs actuelles, à tel point qu’on pourrait le définir comme « une crise des valeurs », ni même à une inversion des valeurs en leurs opposés, à tel point qu’on pourrait le décrire comme « une inversion des valeurs ». Il consiste plutôt, de manière précise, en l’élimination ou l’anéantissement des valeurs, privant ainsi l’homme de la capacité de distinguer le bien du mal et le vrai du faux, au point qu’on pourrait le définir comme « une perte de tout repères ».
Par conséquent, il apparaît que le « mal absolu », tel que je le conçois, ne correspond ni au « mal inhérent » chez le philosophe des Lumières allemand Kant, ni au « mal banal » évoqué par la philosophe d’origine allemande contemporaine Hannah Arendt.
Selon Kant, le mal inhérent suggère une nature humaine intrinsèquement inclinée vers le mal, une inclination si profondément enracinée qu’elle ne peut être extirpée ; ce point de vue ne pourrait pas être concédé car l’humain est considéré comme ayant une nature ouverte, capable de pencher vers le bien autant que vers le mal. Arendt, quant à elle, définit le mal banal comme l’état d’un individu se contentant d’exécuter les ordres de ses supérieurs, renonçant totalement à son autonomie de pensée et incapable d’évaluer moralement ses actions.
Cette définition concerne des individus assignés à des rôles spécifiques, alors que le « mal absolu » que j’évoque désigne un mal extrême infligée à l’ensemble de l’humanité par des individus ou des groupes qui utilisent leur pensée abstraite pour causer un dommage continu, conduisant à une perte de la capacité de jugement moral, de discernement.
Quelles sont donc les causes profondes du mal absolu ?
Pour éclaircir ces causes, il est crucial de comprendre l’essence de l’humain dans le contexte de ce mal. Ce contexte nous montre que le mal absolu ne corrompt pas seulement la nature fondamentale de l’homme mais aussi son essence. Cette conclusion se déduit en deux temps
Premièrement, l’essence de l’humain, contrairement à une croyance répandue, ne réside pas dans la rationalité — car les animaux eux-mêmes possèdent une forme de rationalité, bien que nous la qualifions d' »instinctive » — mais dans ce que je nomme « la contractualité ». L’humain se distingue par sa capacité à nouer des contrats sous toutes leurs formes ; aucun de ses actes n’échappe à cette contractualité, qu’il en ait conscience ou non. Il contracte avec son Créateur, dans l’invisible ; avec ses prophètes, dans le témoignage ; avec sa société, par la parole et le silence ; et ne cesse de contracter avec lui-même, en secret comme en public. En somme, l’humain est un être de contrats.
Deuxièmement, le contrat le plus fondamental concerne la volonté de l’individu, car il s’est engagé auprès de son Créateur à aligner sa volonté sur la Sienne. Sachant que « la volonté » est à la base de « la liberté », et que « la liberté » est à la base de « la responsabilité ». Cet engagement, que nous pouvons appeler « le contrat de volonté », est le plus primordial. Si ce contrat est rompu, tous les autres contrats le sont également.
Ainsi, la cause première du « mal absolu », en tant que destructeur de l’essence de l’être humain, est la violation de ce « contrat de volonté ». En brisant ce pacte fondamental, tous les autres contrats qui définissent l’essence humaine, qu’ils soient divins ou humains, spécifiques ou universels, manifestes ou implicites, sont aussi violés. De cette façon, le « mal absolu » expulse son auteur du « monde des contrats » vers un monde où les contrats sont absents, signifiant par là un monde sans humanité, car l’existence même de l’humain est définie par la présence de ces contrats.
Quels sont les répercussions à long terme du mal absolu ?
Je me limiterai à examiner deux types principaux de ces répercussions. Le premier concerne les « répercussions à long terme pour l’auteur du mal » et le second, les « répercussions à long terme pour les peuples éprouvés par ce mal ». Par « à long terme », nous entendons que ces effets peuvent ne pas être immédiatement apparents, que leur manifestation peut nécessiter un temps considérable, et qu’il est possible de les dissimuler ou même de les nier.
Quant aux effets à long terme du mal absolu sur le maléfique, le mal absolu prive complètement son auteur de son humanité. On sait que celui qui est dénué d’humanité, même s’il garde une apparence humaine, ne conserve rien de son esprit. Sa perception devient différente de celle des autres personnes, même si l’objet de la perception est le même, car son esprit dénude les perceptions de toutes leurs valeurs, la base de l’esprit abstrait étant la « séparation » entre les perceptions.
De plus, les émotions de celui qui a perdu son humanité diffèrent de celles des autres, même si le domaine émotionnel est le même, car sa conscience coupe toutes les connexions avec les objets de sentiment, la base de la conscience vivante étant la « connexion ».
Quant aux répercussions à long terme du mal absolu sur les peuples qui subissent ce mal, faire face au « mal absolu » les place dans trois positions distinctes :
Premièrement, cela les transforme en exemples vivants de « l’éthique de la confiance » (خُلُق الائتمان), où leur rapport aux choses, aussi limitées soient-elles, semble transcender une simple relation de possession pour devenir une relation de « confiance ». Ce qui est en leur possession n’est pas vu comme un bien à conserver de manière égoïste, tant que cette conservation suggère une appropriation ; et ce qui leur échappe est considéré comme des dépôts dont le moment est venu de les restituer à leur propriétaire légitime.
Deuxièmement, cette « éthique de la confiance » (خُلُق الائتمان) les élève à un niveau de spiritualité si élevée que, si les montagnes en étaient pourvues, elles pourraient s’élever vers les cieux. À défaut, elle les porte au moins au niveau de la perfection humaine, les établissant comme des modèles pour d’autres.
Troisièmement, leur statut de modèle les prédispose à initier la révolution des valeurs nécessaire pour que l’humanité se sauve de l’ombre du « mal absolu » qui le hante. Ce fantôme réside au cœur même de ses capacités scientifiques et techniques.
À moins que ces capacités, en constante augmentation et exacerbation, ne soient orientées par des valeurs adéquates à chaque étape de leur développement, il n’y a aucune garantie contre le déclenchement de leur potentiel maléfique et ce à tout moment. Ceci ne vise pas seulement à anéantir une nation vulnérable ici ou là sans contrôle ni responsabilité, comme cela se produit actuellement, mais à expérimenter l’absolu de leur mal, même si cela s’achève par l’anéantissement total du monde.
Comment pouvons-nous nous prémunir efficacement contre ce mal ?
Il est essentiel de reconnaître qu’il n’existe aucune responsabilité plus grave et plus impérative pour l’humain que celle de lutter contre le « mal absolu ». Cette responsabilité est guidée par deux principes fondamentaux : la « réflexion » et le « témoignage ».
Du point de vue du témoignage, il nous est enseigné que « le meurtre d’une âme innocente » est assimilé au » meurtre de toute l’humanité ». De cette assertion découle une « responsabilité universelle envers chaque personne, individuellement et collectivement », soulignant ainsi l’importance vitale de l’esprit. Par ailleurs, il est dit que « le meurtre d’un musulman » équivaut à « la destruction de la Kaaba ». Ce témoignage instaure une « responsabilité envers la Kaaba », en mettant en exergue sa sacralité.
Cette responsabilité n’est pas de l’ordre des responsabilités conventionnelles liées à l’entretien, l’approvisionnement en eau ou l’accueil, mais est plutôt une « responsabilité morale ». En effet, la Kaaba est, dans la réalité, le réceptacle des valeurs manifestes, ce qui justifie notre orientation perpétuelle vers elle. Elle ne serait pas perpétuellement honorée si elle ne représentait pas le siège des valeurs sur Terre. Ainsi, la « responsabilité envers la Kaaba » se traduit par une « responsabilité envers les valeurs manifestes ».
Sous l’angle de la réflexion, il apparaît que « tuer une âme » innocente revient à « détruire la nature innée ». Par conséquent, une responsabilité envers la nature innée s’impose. Il devient également évident que « détruire la nature innée » signifie anéantir toutes les valeurs ; d’où l’émergence d’une « responsabilité envers les valeurs ». La nature innée étant le dépositaire des valeurs intrinsèques, la « responsabilité envers la nature innée » se transforme en une « responsabilité envers l’intériorité des valeurs ».
En se basant sur ces deux piliers – le témoignage et la réflexion – il est possible d’affirmer que « la Kaaba est la manifestation extérieure de la nature innée », ou que « la Kaaba représente l’aspect manifeste de la nature innée ». De la même façon, on peut dire que « la nature innée constitue la Kaaba intérieure », ou encore que « la nature innée est l’aspect intérieur de la Kaaba ».
Ainsi, il est possible de distiller les efforts pour contrer le mal absolu en deux responsabilités fondamentales : « la responsabilité envers toute l’humanité, à la fois individuellement et collectivement », et « la responsabilité envers l’ensemble des valeurs, qu’elles soient manifestes ou cachées ».
La « responsabilité envers toute l’humanité » impose de reconnaître que le mal absolu, quel que soit le lieu de son apparition, concerne nécessairement l’ensemble de l’humanité, car il viole ses principes fondamentaux et menace son avenir. Par conséquent, les actions entreprises pour repousser ce mal doivent être globales, mobilisant l’ensemble des institutions mondiales et requérant l’engagement de toutes les nations avec l’ensemble de leurs ressources. Cette démarche ne doit pas se limiter au contexte géographique ou au peuple spécifiquement touché, car les principes violés ne concernent pas uniquement ces derniers et les efforts pour contrer ce mal excèdent leurs capacités.
Quant à la « responsabilité envers l’ensemble des valeurs, visibles et invisibles », il est crucial de mettre en lumière une vérité fondamentale : à notre époque, le mal absolu survient dans un contexte moral spécifique, celui de « l’ère des musulmans ». Chaque religion vit son propre âge moral, s’étendant de son avènement jusqu’à l’avènement de la foi suivante, durant lequel ses adeptes sont principalement chargés de porter la responsabilité des valeurs du monde entier. Ainsi, l’époque morale actuelle étant celle de l’Islam, en raison de la finalité de cette religion, la responsabilité des valeurs mondiales incombe en premier lieu aux musulmans, et, par extension, aux autres peuples.
Dans ce cadre, ceux qui doivent se dresser en première ligne contre le mal absolu, où qu’il se manifeste dans le monde et quelle que soit la communauté affectée, doivent être les « musulmans », avant toute autre communauté. Cette confrontation doit s’articuler autour de deux axes : matériel et spirituel. « L’aspect visible des valeurs » se réfère aux moyens matériels que les musulmans doivent en premier fournir aux populations affectées, afin de les aider à lutter contre les manifestations tangibles du mal absolu. « L’aspect caché des valeurs » désigne les moyens spirituels que les musulmans doivent également s’empresser de fournir aux populations affectées, afin de renforcer leur capacité à affronter les nuisances cachées et profondes du mal absolu.
Il est essentiel de souligner que sans une lutte adaptée aux exigences de cette ère morale finale, le spectre du mal absolu continuera de planer sur les peuples du monde. La seule voie de salut pour l’humanité réside dans un retour au « droit naturel », s’éloignant ainsi du « chaos instinctuel ». Ce retour au droit naturel ne peut être effectué que par la restauration des engagements fondamentaux brisés; cette réaffirmation est précisément ce que permet distinctement l’ère morale finale, offrant la possibilité d’une restauration intégrale et profonde des valeurs essentielles.
En définitive, le philosophe est invité à réfléchir profondément sur les événements de son époque, et parmi eux, le « mal absolu » se distingue comme l’événement le plus grave. Ce mal, par son ampleur inimaginable et ses conséquences incalculables, dont les aspects sont infinis et dont la manifestation est renforcée par son aspect caché, est essentiellement une « atteinte à la nature innée » et trouve sa cause profonde dans « la rupture des pactes », « la violation des engagements ».
Ses répercussions lointaines entraînent une perte d’humanité chez ceux qui le commettent, tandis qu’à l’opposé, ceux qui en souffrent manifestent une moralité basée sur la « confiance », une élévation spirituelle et deviennent des exemples pour le monde entier ; ils représentent de ce fait une « révolution des valeurs », nécessaire pour sauver l’humanité du « mal absolu », en cette ère de progrès scientifique et technologique extraordinaire.
La défense contre le « mal absolu » ne peut être atteinte qu’en alliant les responsabilités issues du « témoignage » à celles dérivées de la « réflexion ». Elle est dominée par deux impératifs : le premier est « la responsabilité vis-à-vis de tous les êtres humains, individuellement et collectivement », qui exige que le monde entier s’engage à identifier et à déployer les moyens nécessaires pour contrer le « mal absolu », de l’éradication de ses causes à la punition de ses auteurs ; le second est « la responsabilité vis-à-vis de l’ensemble des valeurs, tant apparentes qu’occultes », qui impose aux musulmans, en raison de la finalité de leur ère morale, de prendre l’initiative d’apporter un soutien matériel et spirituel à ceux affectés par ce fléau dévastateur, afin qu’ils puissent faire face à ses dommages ineffables. C’est dans la continuité de ce combat que réside la chance de survie du monde ; sans elle, il est condamné à une disparition certaine.
Taha Abderrahmane
Notes :
[1] Ou considérez cela comme un « génocide ».
[2] Nous différencions deux types de pensée : « la pensée abstraite » et « la pensée dirigée », alors qu’Arendt ne fait pas cette distinction. L’auteur du « mal absolu » perd la capacité de pensée dirigée tout en conservant la pensée abstraite, contrairement à l’auteur du « mal banal » qui perd toute capacité de pensée.
[3] Il s’agit ici de « l’intellect abstrait », c’est-à-dire un intellect séparé de la compréhension des valeurs.
[4] Dans mes écrits précédents, je l’avais nommé « le pacte de confiance ».
[5] Ou dit « la transmission » et « la raison » ; je souligne que la transmission n’est pas contraire à la raison. Dans la transmission, il y a de la raison, se référant au texte ou au témoignage. Et le témoignage n’est pas sans raison, il peut être entièrement rationnel, sa nature de témoignage repose uniquement sur le fait qu’il est transmis ou rapporté par quelqu’un.
[6] Méditez sur le verset 32 de la sourate Al-Ma’idah : « C’est pourquoi Nous avons décrété pour les enfants d’Israël que quiconque tue une âme non coupable de meurtre ou de corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué toute l’humanité. Et quiconque lui donne la vie, c’est comme s’il avait donné la vie à toute l’humanité ».
[7] Ibn Majah rapporte qu’Ibn Omar a vu le Messager d’Allah ﷺ effectuer la circumambulation autour de la Kaaba et dire : « Que tu es agréable et que ton odeur est agréable ! Que tu es grande, et que ta sanctité est grande ! Par Celui dans la main de qui est mon âme, la sanctité du croyant est plus grande auprès d’Allah que la tienne, que ce soit pour ses biens ou son sang ». Al-Tabarani rapporte également dans Al-Saghir, sur l’autorité d’Anas et attribué au Prophète ﷺ : « Nuire à un musulman sans droit est comme si on détruisait la maison d’Allah ».