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Première plainte contre un soldat franco-israélien pour « actes de torture »

Un soldat franco-israélien est visé par une première plainte, devant la justice française, pour « actes de torture » après la diffusion d’une vidéo diffusée fin de février mettant en scène des prisonniers palestiniens humiliés et torturés. Quatre associations sont à l’origine de la plainte. Focus.

Pour la première fois en France depuis le début de la guerre menée par Israël à Gaza, une plainte contre un soldat franco-israélien a été adressée le 11 avril au procureur général de Paris.

L’homme « actuellement au service de l’armée israélienne » est visé par une plainte, au nom de quatre associations, pour « actes de torture à l’encontre de Palestiniens ».

Un soldat accusé d’avoir commis un crime de guerre

La plainte a été déposée par Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, au nom de quatre associations : l’Association des Palestiniens de France, Al Jaliya, Justice et droits sans frontières (JDSF) et le Mouvement du 30 mars Les plaignants accusent le soldat réserviste d’avoir commis un crime de guerre par « actes de torture » dans le contexte d’une « attaque militaire génocidaire ».

Fin février, une vidéo, diffusée sur Telegram et réalisée par le soldat lui-même, montre un prisonnier palestinien habillé d’une combinaison blanche, les yeux bandés et les poignets attachés dans le dos. Tout en essayant de descendre d’un camion, le prisonnier est vilipendé par le militaire israélien qui filme :

« Tu as vu ce fils de p***. Là, regarde, il s’est pissé dessus. Regarde, je vais te montrer son dos, tu vas rigoler, regarde ! »

Dans une autre séquence, les prisonniers sont assis par terre et toujours insultés par le soldat. Selon les avocats de la plainte, les détenus sont transférés vers une prison secrète israélienne où « ils sont soumis à une torture bien connue de l’armée israélienne ».

C’est la première plainte contre un soldat franco-israélien depuis le 7 octobre

Le plus gros contingent de l’armée israélienne

D’après les plaignants, après un premier interrogatoire, certains prisonniers sont relâchés tandis que d’autres sont envoyés en Israël « placés au secret, dans des conditions de détention inhumaines, puis jugés pour des incriminations liées au “terrorisme” par des tribunaux militaires ignorant tout droit de la défense ».

L’État israélien les qualifie de « combattants illégaux » et leur nie leur protection en vertu de la 3e convention de Genève. L’avocat des plaignants estime que le soldat franco-israélien a agi « avec une attitude odieuse de supériorité, de mépris et de provocation ».

La plainte indique que le militaire fait « le choix vicieux de filmer ce jeune Palestinien, sachant que le simple fait de filmer un prisonnier est une atteinte illégale à sa dignité ». Les soldats de nationalité française comptent le plus gros contingent de l’armée israélienne avec 4185 soldats.

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