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Gaza : Valérie Pécresse suspend les financements de Sciences Po Paris

Alors que la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a annoncé « suspendre » les subventions de Sciences Po, le gouvernement semble prendre ses distances avec cette décision. La ministre de l’Éducation nationale a appelé à « ne pas surréagir » aux mobilisations. Zoom.

Au terme de plusieurs jours de mobilisation pour la cause Palestinienne à Sciences Po Paris, Valérie Pécresse a annoncé hier « suspendre » les financements de la région Île-de-France à destination de l’école parisienne.

La présidente de la région dénonce une « minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite, et instrumentalisés par la LFI ». Le soutien régional à la prestigieuse école comprend un million d’euros « prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan État-région) ».

Une décision approuvée par le RN et les Républicains

« J’ai décidé de suspendre tous les financements de la région destinés à Sciences Po tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école », a annoncé hier Valérie Pécresse sur son compte X. Cette décision a rapidement reçu le soutien des Républicains et du Rassemblement national.

« Cela permet de faire pression et ça oblige la direction de Sciences Po à se bouger », a ainsi commenté le vice-président (RN) de l’Assemblée nationale Sébastien Chenu. En revanche, le gouvernement n’a pas suivi cette ligne.

L’Etat « ne coupera pas sa subvention » à Sciences Po Paris, a ainsi déclaré ce mardi la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, laissant à Valérie Pécresse « la responsabilité de ses décisions ». Le financement de l’Etat pour Sciences Po Paris s’élève à 75 millions d’euros.

Le gouvernement fait confiance à la direction de l’école

La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a appelé hier à « ne pas surréagir immédiatement » aux mobilisations par l’arrêt des massacres à Gaza :

« La direction l’a dit, c’est regrettable pour l’institution. Je pense qu’il est nécessaire de laisser les événements et la direction agir comme elle l’a proposée dans la semaine qui vient et ensuite les mesures pourront être prises »

Du côté des élus de gauche, on a pointé l’incohérence de Valérie Pécresse qui avait refusé de toucher aux subventions du lycée privé Stanislas malgré les nombreux scandales. L’administrateur provisoire de Sciences Po, Jean Bassères, a déclaré « regretter » l’annonce de la présidente de la région Île-de-France qui reste « un partenaire essentiel de Sciences Po ».

Jean Bassères a également affirmé que, contrairement aux revendications des étudiants, il « n’envisage pas de renoncer aux partenariats académiques de Sciences Po avec les universités israéliennes » et se déclare « prêt à expliquer sa position ».

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