Un incendie s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche sur le parking de la mosquée de Cherbourg, détruisant une dizaine de véhicules. Un nouvel acte hostile qui fait suite à plusieurs intimidations subies par la mosquée. Zoom
Dans la nuit de samedi à dimanche, un nouvel acte islamophobe a visé la mosquée de Cherbourg. Vers 3h30 du matin, une explosion a déclenché un incendie qui a ravagé une dizaine de véhicules sur le parking de la mosquée. Le Centre opérationnel départemental d’incendie a déclaré qu’il y avait eu « un feu de voiture avec propagation à huit autres sur un parking ouvert.».
Le feu a été maîtrisé à l’aide de deux lances. Une enquête a été ouverte ce dimanche, selon le parquet de la ville et les pompiers. Il est à noter que la mosquée avait déjà été récemment la cible d’un tir de fusil de chasse et de tags islamophobes.
Une dizaine de voitures calcinées
La mosquée de Cherbourg semble avoir été de nouveau la cible d’une attaque ce dimanche 5 mai. Vers 3h30 du matin, , il y a eu « un feu de voiture avec propagation à huit autres sur un parking ouvert. […] Au total neuf véhicules sont concernés », ont rapporté les pompiers de la Manche.
Près de la moitié des vingt voitures présentes ont été calcinées « en à peine vingt minutes » selon des riverains. Les pompiers sont intervenus pour maîtriser le feu. Le procureur de la République de Cherbourg, Pierre-Yves Marot, a confirmé les faits et indiqué qu’une enquête était en cours.
Cette mosquée avait déjà été ciblée par des profanations fin novembre et, début avril, une enquête avait été ouverte après la découverte d’un impact de balle sur son portail.
La mosquée constamment ciblée par des actes islamophobes
« Cet incendie s’ajoute effectivement aux évènements récents. (…) D’où l’importance de trouver rapidement les causes » rappelle l’adjoint à la ville de Cherbourg-en-Cotentin, Patrice Martin.
Ces incidents surviennent alors que la mosquée est constamment visée par des actes hostiles, notamment un tir d’arme de fusil de chasse début avril, des tags islamophobes et des menaces de mort en novembre dernier. L’incendie des voitures vient donc s’ajouter à ces actes de haine et semble également motivé par l’islamophobie.
Fin février, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé que les actes antimusulmans ont augmenté de 30 % en France en 2023 par rapport à 2022. Une montée de l’islamophobie notamment exacerbée par les discours stigmatisants et décomplexés d’une part non négligeable du gouvernement.
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