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Les bombardements israéliens ont détruit 55% des bâtiments de Gaza

Selon un dernier rapport du centre satellitaire de l’ONU, 55 % des structures à Gaza ont été detruit depuis le début de la guerre menée par Israël. Les bombardements israéliens ont dévasté les principales villes de l’enclave avec l’intention volontaire de rendre Gaza inhabitable. Focus. 

Le constat est accablant. Après huit mois de guerre, les bombardements israéliens ont réduit la majeure partie de Gaza en ruines. Des photos et images satellites depuis le 7 octobre montrent l’ampleur des destructions.

Selon un rapport publié le 31 mai par l’ONU (Unosat), « 137 297 structures, soit environ 55 % des bâtiments à Gaza » ont été détruites. Les chercheurs parlent d’un « urbicide » délibéré.

Une mise à mort volontaire de Gaza

D’après une analyse sattelite de l’Unosat, 36 591 structures ont été détruites, 16 513 gravement endommagées, 47 368 modérément endommagées et 36 825 potentiellement endommagées. Parmi les bâtiments détruits à Gaza, 135 142 concernent des structures de santé, d’éducation, des commerces, des lieux de culte ainsi que des infrastructures de distribution d’eau, d’électricité où encore des routes.

Les chercheurs évoquent un « urbicide« , un terme qui désigne la destruction délibérée et généralisée de l’environnement urbain. Martin Coward, directeur politique à l’université de Londres, explique cette notion signifie « la mise à mort des villes (du latin « urbs » ville et « cide » tuer) ». Pour le spécialiste, Guillaume Ancel, les moyens utilisés par I’armée israélienne à Gaza sont « disproportionnés et inadaptés » :

« Benjamin Netanyahu avait affiché deux objectifs : détruire militairement le Hamas et libérer les otages mais quand on utilise des bombes d’une tonne, on ne cible rien, on détruit. (…) C’est complètement contradictoire. Le but affiché est faux depuis le début »

Rendre la région inhabitable

En décembre, un rapport de l’ONG Handicap International alertait sur l’une des campagnes de bombardement les plus intenses des guerres récentes, avec 12 000 bombes de 150 à 1 000 kg larguées sur Gaza, l’une des zones les plus densément peuplées au monde.

En comparaison, les États-Unis avaient largué 7 423 bombes en Afghanistan en 2009, un record sur dix ans. Gaza est désormais un immense camp de réfugiés à ciel ouvert, où les Palestiniens vivent sur des matelas dans les décombres ou sous des tentes de fortune.

« Même si Israël arrête de bombarder Gaza demain, il sera impossible de vivre là-bas », affirme Martin Coward. Guillaume Ancel estime, de son côté, que vider Gaza de sa population est le véritable objecitf d’Israël :

« Ce qu’espère Netanyahu, c’est que les Palestiniens quittent la bande de Gaza et que les Israéliens puissent lancer une colonisation. Mais comment justifier au monde entier que sous prétexte de légitime défense, l’armée israélienne est allée ravager et commettre un massacre à Gaza ? »

Du jamais vu depuis la seconde guerre mondiale

La destruction délibérée d’un territoire est-elle pour autant un crime reconnu ? « L’urbicide n’est pas un concept juridique mais c’est une notion qui permet de préciser un crime plus large et de faciliter la conceptualisation du public », rappelle Johann Soufi, ancien chef du bureau juridique de l’UNRWA à Gaza.

Selon les estimations du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), il faudra jusqu’à 40 milliards de dollars et des années pour reconstruire Gaza. Une mission à laquelle « la communauté internationale n’a pas été confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale », estime Abdallah al-Dardari, directeur du bureau régional pour les États arabes du PNUD.

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