La ville de Metz va participer au financement de la construction de la Grande Mosquée de Metz. Le conseil municipal de Metz a voté lundi une subvention de 490.000 euros aux « dépenses relatives au clos couvert du projet » soit 9,8% du coût global de l’édifice. Zoom.
Le conseil municipal de Metz a voté lundi une subvention d’un demi millions d’euros pour la construction d’une grande mosquée, capable d’accueillir jusqu’à 4 000 fidèles lors des grands rassemblements.
Les travaux de la Grande Mosquée ont commencé en 2021, et le coût total du projet est estimé à 15,7 millions d’euros, principalement financé par les dons des fidèles. Le projet est porté par l’Association de la grande mosquée-centre cultuel, un regroupement d’associations de la communauté musulmane de Metz.
Une subvention parfaitement légale en Alsace-Moselle
L’Alsace-Moselle, sous le Concordat de 1801, reconnaît et subventionne officiellement quatre cultes : catholique, protestant luthérien, protestant réformé et israélite. Bien que l’islam ne fasse pas partie des cultes officiellement, elle peut néanmoins recevoir des fonds publics en raison de la non-application de la loi de 1905 en Alsace-Moselle.
« Je tiens à garantir à chacun les mêmes droits », a justifié le maire de Metz, François Grosdidie. La subvention de la ville à ce projet s’inscrit donc dans un cadre parfaitement légal. L’édifice, dont les travaux ont débuté en 2021, devrait accueillir des fidèles dès la fin de l’année 2025, avec la fin de la première phase du chantier.
La grande mosquée sera établi autour de trois grands pôles : un pôle cultuel pour la prière et les ablutions, un pôle éducatif et culturel avec 15 salles de classe pour l’enseignement de la langue arabe et du Coran, et un pôle de services comprenant une salle de sport et un hammam.
Une mesure « de justice et d’égalité de traitement »
Le financement de la Grande Mosquée rencontre tout de même quelques oppositions. Le conseiller municipal d’extrême droite Grégoire Laloux, dénonce ainsi une « opération communautariste » et « une forme de clientélisme ».
En revanche, plusieurs élus de gauche soutiennent la subvention, la qualifiant de « mesure juste et équitable ». Le conseiller municipal, Jérémy Roques, salue « une simple mesure de justice et d’égalité de traitement » :
« Les musulmans paient des impôts locaux et financent les bâtiments concordataires. Comment ne pas comprendre leur demande qui est une simple mesure de justice et d’égalité de traitement de la part de notre collectivité »
Lors du conseil municipal, la subvention a été votée avec une majorité favorable, l’opposition de trois conseillers du Rassemblement National tandis que quatre conseillers Unis pour Metz se sont abstenus.
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