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« La lutte contre la faim doit être une priorité » alerte un rapport de l’ONU

Selon un rapport des agences de l’ONU, l’insécurité alimentaire augmente dans le monde depuis 2016. En raison des conflits mondiaux, des difficultés économiques et de la crise climatique, la faim dans le monde n’a pas reculé en 2023. « Il n’y a pas de temps à perdre » préconise le rapport. Focus

L’objectif d’un monde sans faim en 2030, promis par les Nations unies en 2015, s’éloigne. La faim n’a pas reculé en 2023 en raison des guerres persistantes, de la crise économique et des intempéries extrêmes.

Selon un rapport conjoint de l’ONU, du Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida), , de l’Unicef, du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la sous-alimentation touche aujourd’hui 733 millions de personnes, soit plus de 9% de la population mondiale, un chiffre similaire à celui de 2022.

2.3 milliards de personnes en insécurité alimentaire

Le constat des agences de l’ONU est alarmant. La multiplication des conflits, les difficultés économiques et la crise climatique ont restreint la réduction de la faim en 2023, touchant toujours 733 millions de personnes, l’équivalent d’une personne sur dix.

La situation a fortement empiré avec le Covid en 2020 et 2021. Environ 2,3 milliards de personnes sont en insécurité alimentaire modérée ou sévère. Plus d’un tiers de la population mondiale ne peut pas s’offrir une alimentation saine, dont 72 % des habitants des pays les plus pauvres. David Laborde, économiste, déplore le manque de fonds destinés à lutter contre la faim :

« Les tensions géopolitiques persistent avec des conflits qui ne disparaissent pas tandis que  le changement climatique commence à nous frapper de plein fouet sur tous les continents »

Une grande réforme de financement préconisée

Selon les estimations actuelles, il faudrait entre 176 milliards et 3 975 milliards de dollars pour éradiquer la faim d’ici 2030. Le rapport des agences onusiennes, présenté lors d’un sommet du G20 au Brésil, propose de résoudre la lutte contre la faim par une grande réforme du financement pour la sécurité alimentaire et la nutrition.

« Il n’y a pas de temps à perdre dans la mesure où le coût de l’inaction dépasse largement le coût des actions que ce rapport préconise »

Le président brésilien Lula a soutenu les recommandations du rapport ce mercredi, à l’occasion du G20 : « La lutte contre les inégalités, contre la faim, contre la pauvreté doit être menée de concert par les pays qui sont disposés à assumer cette responsabilité historique ». 

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