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JO : « Israël n’est pas la bienvenue à Paris » entre polémique et caricature

Samedi dernier, le député Thomas Portes suscitait la polémique en déclarant que « la délégation israélienne n’était pas la bienvenue à Paris ». Une déclaration légitime qui a provoqué l’ire des instances communautaire et de la classe politique. Une vague de réprobation à laquelle Plantu a participé en publiant une caricature offensante et ambigu du député LFI. Explications.

À quelques jours de l’ouverture des Jeux Olympiques, le parlementaire de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, avait déclaré samedi dernier que « la délégation israélienne n’était pas la bienvenue à Paris », appelant ses sympathisants à utiliser « l’échéance » sportive et « tous les leviers pour créer des mobilisations ».

Une déclaration, évidente compte tenu du génocide en cours à Gaza, qui a pourtant provoqué une tempête de polémique contre le député. Lundi, le caricaturiste Plantu a publié un dessin ambigu où il reprend la citation de Thomas Portes avec un bandeau vert du Hamas sur le front et le pied posé sur la tête d’un sportif israélien. Une caricature très critiqué par les internautes.

Une caricature au message ambigu

« Effacez ce torchon », « Plantu et sa haine des Arabes. Les 100 000 morts à Gaza ce n’est pas son problème », « C’est décevant et inquiétant » : les réactions n’ont pas tardé après la publication d’une caricature offensante de Plantu représentant le député Thomas Portes en tête de mort avec une écharpe tricolore, un bandeau vert du Hamas et le pied posé sur la tête d’un athlète israélien décapité.

Le dessin, accompagné uniquement de la citation de l’élu sur la participation non souhaitable de la délégation israélienne aux JO, a exacerbé les controverses autour de la déclaration de Thomas Portes. Une déclaration qui a suscité l’indignation aussi bien du ministre de l’Intérieur que du président de la République Emmanuel Macron, qui a qualifié mardi les propos du député d’« inadmissibles ».

Des sanctions possibles contrela délégations israéliennes pour les Jeux Olympiques sont pourtant d’actualité depuis février au moment où 30 élus de gauche avaient adressé une lettre à Thomas Bach et au CIO pour que les athlètes israéliens participent aux JO sous une bannière neutre « afin d’utiliser les JO comme moyen de pression ».

Le député maintient sa déclaration

La prise de position de Thomas Portes a notamment provoqué la colère du Conseil représentatif des institutions juives de France, dont le président Yonathan Arfi a déclaré sur X que le député « met maintenant une cible dans le dos des athlètes israéliens ». L’Organisation juive européenne a également annoncé son intention de porter plainte contre l’élu de Seine-Saint-Denis.

Loin de se dérober, le député a affirmé mercredi soir sur BFMTV que « sa position n’avait pas changé depuis des semaines et des mois ». « Au regard de ce que fait le gouvernement israélien dans la bande de Gaza, la délégation doit défiler sous bannière neutre – pas de drapeau et pas d’hymne » a t-il expliqué :

« Quelle est la différence entre les sportifs russes et biélorusses qui n’auront pas le droit de défiler sous leur bannière parce que la Russie viole le droit international et Israël qui, aussi, viole le droit international et qui n’aurait pas de sanctions ? »

Thomas Portes indique assumer « une prise de position politique » et assure n’avoir jamais parlé « de la religion ou de la couleur de peau des gens ». « Ce que j’ai pointé du doigt, c’est la responsabilité d’un gouvernement » se défend le député.

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