Nagasaki n’invitera pas l’ambassadeur d’Israël au Japon pour les commémorations du bombardement atomique. En solidarité avec Israël, des ambassadeurs occidentaux, dont celui des États-Unis, ont annoncé leur refus de participer à la cérémonie. Focus.
L’ambassadeur d’Israël au Japon, Gilad Cohen, ne sera pas accueilli à Nagasaki le 9 août pour le 79e anniversaire des bombardements atomiques américains de 1945. Sur fond de manifestations contre le génocide en cours à Gaza, la municipalité de Nagasaki n’a pas souhaité sa venue..
En réaction, plusieurs ambassadeurs de pays occidentaux, dont celui des États-Unis, ont annoncé ce mercredi leur refus de participer à la cérémonie en raison de l’absence d’invitation pour Israël.
Des mobilisations régulières dans les deux villes
Invité à Hiroshima pour le 79e anniversaire des bombardements atomiques américains de 1945, l’ambassadeur d’Israël au Japon, Gilad Cohen, a été prié de ne pas se rendre à Nagasaki le 9 août. Les deux villes sont le théâtre de manifestations régulières, contre le massacre à Gaza, où de nombreux appels ont été effectués pour ne pas inviter Israël.
En juin, le maire de Nagasaki, Shiro Suzuki, avait envoyé une lettre à Israël appelant à un cessez-le-feu à Gaza, conditionnant l’invitation de l’ambassadeur à une amélioration de la situation. Le 1er août, Shiro Suzuki a confirmé l’exclusion d’Israël des cérémonies :
« Cette décision n’est pas fondée sur des considérations politiques, mais sur notre désir de tenir la cérémonie de commémoration des victimes des bombardements atomiques dans une atmosphère pacifique et solennelle, et de veiller à ce qu’elle se déroule sans heurts »
L’ambassadeur israélien Gilad Cohen a déclaré que la décision de la municipalité de Nagasaki envoyait « un mauvais message au monde ».
Les ambassadeurs occidenteux solidaires avec Israël
En raison de l’absence d’invitation pour Israël, des ambassadeurs de pays occidentaux, dont celui des États-Unis, ont annoncé mercredi que leurs pays seraient représentés par des diplomates de rang inférieur à la cérémonie prévue vendredi.
Dans une lettre envoyée au maire de Nagasaki, l’Australie, l’Italie, le Canada, l’Union européenne, l’Allemagne, les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient averti qu’une participation « serait difficile si Israël était exclu ».
Un porte-parole de l’ambassade de France a indiqué que son numéro deux serait présent, qualifiant la décision de ne pas inviter le représentant d’Israël de « regrettable et contestable ». L’ambassadeur de l’Union européenne ne participera pas pour des « raisons d’agenda ». Simultanément, Nagasaki a invité l’Autorité palestinienne, qu’elle considère « non partie prenante du conflit ».
