A Jit, village palestinien, des colons israéliens armés ont pénétré et tiré sur les villageois faisant provisoirement un mort et un blessé.
Une attaque perpétrée par des colons juifs en Cisjordanie a fait un mort et un blessé, selon l’Autorité palestinienne. Cet événement a suscité une vive réaction internationale, notamment aux États-Unis, dans un contexte déjà tendu en raison des relations entre Israël et l’Iran et des négociations en cours pour une trêve à Gaza.
Le président israélien Isaac Herzog, bien que son rôle soit principalement protocolaire, a comparé cette attaque à un pogrom, un terme historiquement associé à des violences commises contre les Juifs. Il a exprimé sa condamnation ferme de cet acte, qualifié de « pogrom » en Samarie, faisant référence à la région du nord de la Cisjordanie.
Selon le ministère de la Santé palestinien, Mahmoud Abdel Qader Sadda, 23 ans, a été tué par des tirs de colons. Un autre habitant palestinien du village de Jit a été grièvement blessé par une balle dans la poitrine. L’agence officielle palestinienne Wafa a rapporté que des « colons armés » ont attaqué le village de Jit, incendiant plusieurs véhicules.
L’armée israélienne a déclaré que des dizaines de civils israéliens, certains masqués, sont entrés dans le village de Jit en début de soirée, où ils ont incendié des véhicules et des infrastructures, ainsi que lancé des pierres et des cocktails Molotov. L’armée a confirmé à l’AFP que des soldats et des policiers ont évacué les civils israéliens du village. Un civil israélien impliqué dans ces violences a été arrêté et remis à la police pour interrogatoire.
Depuis le 7 octobre, les violences se multiplient en Cisjordanie occupée, mais les principaux responsables politiques israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont réagi avec retenue. Netanyahu a simplement déclaré qu’il prenait « au sérieux les émeutes » survenues dans le village de Jit.
Le terme « émeutiers » a été utilisé par plusieurs figures politiques israéliennes, y compris par Yaïr Lapid, chef de l’opposition. Le président israélien, Isaac Herzog, a dénoncé une « minorité extrémiste » qui nuit à l’ensemble des colons respectueux des lois, à la colonisation, et à la réputation d’Israël dans le monde, appelant les forces de l’ordre à agir contre ces violences.
Cette réaction intervient dans un contexte où le gouvernement de Benjamin Netanyahu, soutenu par des partis d’extrême droite, poursuit une politique d’expansion de la colonisation en Cisjordanie occupée, avec des aspirations allant jusqu’à l’annexion totale du territoire.
Le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, principal instigateur de l’expansion de la colonisation depuis 2022, a affirmé que les « émeutiers » de Jit n’étaient pas liés à la colonisation ni aux colons. Cependant, les États-Unis, principal allié d’Israël, ont qualifié ces violences d’« inacceptables » et ont exhorté les autorités israéliennes à protéger toutes les communautés.
