Le ministre des Affaires étrangères britannique, David Lammy, a annoncé, lundi 2 septembre, la suspension de 30 licences d’exportation d’armes vers Israël. Londres met en avant le risque qu’elles soient utilisées à Gaza, dans le cadre de « sérieuses violations du droit humanitaire international ». Zoom.
Ce lundi 2 septembre, le ministre des Affaires étrangères britannique, David Lammy, a annoncé depuis la Chambre des communes la « suspension » de la livraison de « certaines armes » à Israël, affectant 30 licences d’exportation sur 350.
Il s’agit de la première décision diplomatique majeure du nouveau gouvernement travailliste. David Lammy a justifié cette suspension en évoquant « des risques clairs » que ces armes puissent être utilisées à Gaza dans le cadre de « sérieuses violations du droit humanitaire international » par Israël.
Une décision en gestation depuis juillet
Après des spéculations tout l’été, le secrétaire d’État aux Affaires étrangères britannique, David Lammy, a confirmé, ce lundi, la suspension des licences d’exportation d’armes vers Israël en raison des risques d’infraction au droit international humanitaire à Gaza.
Dès son arrivée au Foreign Office en juillet, David Lammy avait ordonné une révision de la conformité des exportations d’armes à Israël et avait rétabli les financements britanniques à l’UNRWA, suspendus par le gouvernement Sunak.
La mesure de suspension est surtout symbolique : les exportations britanniques ne pèsent que 1 % des importations israéliennes d’armes, Israël s’approvisionnant surtout auprès des Etats-Unis et de l’Allemagne mais le revers diplomatique reste conséquent pour l’entité juive.
Une rupture avec la politique de Washington ?
En réponse à l’annonce de suspension partielle des exportations d’armes par le Royaume-Uni, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, s’est dit « profondément déçu » :
« Je suis profondément déçu d’apprendre les sanctions imposées par le gouvernement britannique sur les licences d’exportation d’armes »
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a réagi en déclarant sur X que cette décision envoyait « un message très problématique au Hamas et à ses soutiens en Iran ». Pour le quotidien the Guardian, « C’est une décision qui risque de créer des tensions avec Washington ».
Cette annonce de suspension d’exportation d’armes marque une rupture de Londres avec l’administration Biden sur un aspect clé de la politique conjointe des deux pays concernant leur position face à la guerre menée par Israël à Gaza.
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