Le dirigeant malien, Assimi Goïta, a annoncé dimanche dernier la mise en place de nouveaux passeports biométriques, au Burkina Faso, au Niger et au Mali, afin « d’harmoniser les titres de voyages dans leur espace commun » au sein de l’Alliance des Etats du Sahel, qui regroupe les trois pays. Zoom.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger vont bientôt lancer de nouveaux passeports biométriques, a annoncé le chef militaire malien, le colonel Assimi Goïta, ce dimanche 15 septembre.
Après avoir quitté la Cedeao, les trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) intensifient leur collaboration pour atteindre une pleine souveraineté économique et sociale ainsi que pour favoriser une indépendance politique vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, notamment la France.
« Renforcer la connexion de nos territoires »
Ce dimanche 15 septembre, le président en exercice de l’AES, Assimi Goïta, a dévoilé plusieurs projets à l’occasion de l’anniversaire de la création de l’Alliance des États du Sahel, en septembre 2023. par les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Dans une allocution télévisée, le colonel précise :
« Dans les jours qui viennent, un nouveau passeport biométrique de l’Alliance des États du Sahel (AES) sera mis en circulation, avec pour objectif d’harmoniser les titres de voyages dans notre espace commun »
Le dirigeant malien ajoute que l’AES travaillera « pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports, réseaux de communication et des technologies de l’information ».
Parmi les initiatives mentionnées, la mise en place d’une Banque d’investissement et un fonds de stabilisation visent à soutenir l’intégration régionale.
Acquérir une indépendance politique et économique
Ces efforts visent non seulement à renforcer la souveraineté économique des pays de l’AES, mais aussi à favoriser une indépendance politique vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. Le rapprochement avec la Russie illustre cette volonté de diversification des partenaires internationaux.
En janvier 2024, les trois pays se sont retirés de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qu’ils accusaient d’être manipulée par la France.
En juillet, ils ont encore consolidé leurs relations en créant la Confédération des États du Sahel, regroupant 72 millions d’habitants, présidée par le Mali pour sa première année.
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