Deux scientifiques américains ont publié, dans la revue Physiology, une étude soutenant l’existence d’un « troisième état » au-delà des frontières conventionnelles de la vie et de la mort. Selon leur découverte, certaines cellules provenant d’un organisme mort peuvent se maintenir en vie et acquérir de nouvelles capacités. Explications.
La science définit traditionnellement la mort comme l’arrêt irréversible du fonctionnement d’un organisme dans son ensemble. Cependant, certains scientifiques commencent à remettre en question cette définition.
Dans l’étude « Décrypter l’énigme de la mort des organismes : perspectives, implications et frontières inexplorées », publié deux scientifiques américains annoncent avoir découvert l’existence d’un troisième état cellulaire, distinct de la vie et de la mort. Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements médicaux.
Des nouvelles formes de vie multicellulaires
Dans le journal Physiology, des microbiologistes de l’université de Washington expliquent que « l’émergence de nouvelles formes de vie multicellulaires à partir des cellules d’un organisme mort introduit un « troisième état » au-delà des frontières conventionnelles de la vie et de la mort ».
« La vie et la mort sont traditionnellement vu comme opposées. Mais l’émergence de nouvelles formes de vie multicellulaires à partir des cellules d’un organisme mort introduit un « troisième état » qui se situe au-delà des frontières traditionnelles »
Dans ce « troisième état », le nouvel organisme acquiert de nouvelles fonctions. Les scientifiques ont observé que certaines cellules, lorsqu’elles reçoivent des nutriments, de l’oxygène, de la bioélectricité ou des signaux biochimiques, peuvent se transformer en organismes multicellulaires après la mort.
Une révolution pour la médecine régénérative
Pour expliquer cette possibilité, les chercheurs ont identifié l’existence de canaux et de pompes spécialisés dans les membranes externes des cellules. Ces structures génèrent des signaux électriques qui permettent aux cellules de communiquer et d’exécuter des fonctions spécifiques façonnant la structure du nouvel organisme.
Cependant plusieurs facteurs conditionnent ce « troisième état » tels que l’âge, la santé, le sexe ou même l’espèce. Selon les scientifiques, cette découverte permettrait d’explorer des « frontières inexplorées » dans la vie et la mort des organismes vivants.
« Cette recherche a le potentiel de transformer la médecine régénérative, de redéfinir la mort légale et de fournir des informations sur les limites physiologiques de la vie, parallèlement aux recherches sur l’embryogenèse » concluent les chercheurs.
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