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Jusqu’où ira la folie d’Israël ?

Les attaques sur des civils libanais par bipeurs interposés, et les bombardements intensifs sur le sud-Liban ont donc ouvert un nouveau chapitre dans la chronique des massacres israéliens au Moyen-Orient. Jusqu’où ira la folie d’Israël ? Le billet de la rédaction.

Danser sur les brasiers. Mettre le feu, savourer le goût des cendres, descendre jusqu’au bout de l’égout, au fond de l’âme obscure qui désire le pire. C’est en quelques mots ce à quoi le monde a assisté depuis la réponse sinistre de l’appareil militaro-politique israélien au lendemain du 7 octobre, réponse létale alimentée sans cesse par l’arsenal de Washington, sans aucune raison. Depuis près d’un an, la rationalité a été la première victime de la folie d’Israël qui n’en finit pas d’enrager et d’écumer sa bile empoisonnée sur ses victimes.

La Palestine, terre sacrée s’il en est, a été noyée sous le sang des martyrs civils palestiniens. Les rues palestiniennes sont un vaste cimetière, et les ruines de ses anciennes bâtisses, des pierres tombales. La jeunesse survivante pose son regard hagard et traumatique sur nos visages et nous détournons le nôtre de peur d’affronter le vide de notre conscience. Jusqu’où ira la folie d’Israël ? Jusqu’à présent, jusqu’au Liban.

Les attaques par bipeurs interposés déclenchées par les services secrets israéliens ont donc causé la mort de 37 civils libanais et 3000 blessés. « Procéder ainsi n’emprunte-t-il pas au terrorisme que l’on prétend combattre ? », écrivait le journal Le Monde dans un éditorial daté du 19 septembre. Des innocents, des passants, des êtres humains qui avaient l’avenir devant eux.

300 de leurs compatriotes les ont aussitôt suivi dans la tombe, happés, tués par le feu destructeur des bombardiers de l’horreur, assassinés au milieu des éclats de rires triomphaux de leurs meurtriers. Sous le regard du monde. Jusqu’où ira le silence complice de la diplomatie ? Jusqu’à la mort, jusqu’à l’amer. Amertume de nos déchirures trop profondes pour ramper, expirer et venir se noyer dans le sanglot.

Où est la France ? Où est l’Europe ? Où a donc pu passé la mémoire du 20e siècle ? L’amnésie de la diplomatie européenne est terrifiante et à la hauteur des moyens culturels et communicationnels mis en œuvre depuis un demi-siècle pour rappeler l’inoubliable « plus jamais ça » ! Deux guerres mondiales n’auront donc pas suffi. Les marchands d’armes, les doigts rougeâtres, manipulent avec allégresse des chiffres sur leur calculatrice. Ils sourient.

Quel prix accepterons nous de payer ?

Israël ne craint rien, ni personne : tel est son message. Elle n’hésite pas à provoquer qui de droit. La frontière ? Une ligne invisible. Le droit international ? Une vaste blague. Le respect de la vie humaine ? Affaire d’interprétation. Comprenez : nous avons le droit de vivre, tout le monde a le droit de mourir, et ceux qui sont partis sont moins à plaindre que les suivants.

A-t-on jamais connu pareille arrogance ? Vit-on déjà sous un ciel quelconque semblable détermination à tuer sans faille, pareille obstination à déverser de l’essence, jerrican après jerrican, aux quatre portes d’entrée de cette forêt que l’on appelle l’Asie ?

La question ne se pose plus en ces termes. Dans son alliance pro-israélienne, l’Europe a signé un pacte avec la Mort et dans ce cortège funéraire, sa diplomatie moribonde et à l’agonie erre en peine, en quête de vie, en chasse d’une conscience.

Les conséquences d’une guerre régionale au Moyen-Orient pourraient être mondiales. Le chaos ne se contrôle pas. Paris doit vite retrouver sa souveraineté. Les Européens doivent mettre un terme à leur vassalité et couper le cordon fatal qui les relient à Washington.

Il en va de l’équilibre géopolitique de notre temps. Il en va de notre capacité à demeurer, non pas seulement des êtres dotés d’existence, mais des êtres humains, capables de se hisser plus haut que leurs peurs, plus loin que l’enclos des domaines érigés par les maîtres du monde, plus fort que le bruit de leurs coups de fouets.

Tel est l’enseignement magistral que le peuple palestinien nous a dispensé. Il nous faudra bien comprendre un jour que c’est à ce prix, pas moins, que nous mériterons ce statut d’humains, que nous deviendrons ce à quoi nous aspirons, qu’un lendemain sera possible. La justice ou le chaos, voilà l’alternative. Et de nos choix seuls naîtront nos futurs espoirs.

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