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Laïcité : le Conseil d’État examine l’affaire du rite de Hanouka à l’Élysée

Saisi par la LDH et l’Association des libres penseurs, le Conseil d’État s’est penché, ce jeudi, sur l’affaire de l’allumage des bougies de Hanouka au Palais de l’Élysée, qui avait suscité une vive polémique en décembre dernier sur une possible atteinte à la laïcité. La décision sera rendue ultérieurement. Zoom.

Le Conseil d’État a examiné ce jeudi 26 septembre l’affaire de l’allumage des bougies de Hanouka à l’Élysée, qui avait provoqué une vive polémique en décembre dernier sur une probable atteinte à la laïcité.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’Association des libres penseurs de France avaient saisi la plus haute juridiction administrative pour demander « l’annulation de la décision par laquelle le président de la République a autorisé la tenue » de cette cérémonie.

Une « faute morale et politique »

Le président de la République avait été vivement critiqué pour avoir permis, le 7 décembre 2023, que le grand rabbin Haïm Korsia allume la première bougie de Hanouka dans la salle des fêtes de l’Élysée. Cet événement religieux s’est déroulé lors de la remise à Macron du prix annuel Lord Jakobovits de la Conférence des rabbins européens.

La cérémonie religieuse au sein du Palais présidentiel a suscité une vive controverse politique. L’ancien ministre socialiste François Hollande avait qualifié le geste de « faute morale et politique susceptible de fracturer les communautés ». Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), lui-même, avait dénoncé « une erreur » au micro de Sud Radio :

« Effectivement, ce n’est pas la place au sein de l’Elysée d’allumer une bougie de Hanouka parce que l’ADN républicain c’est de se tenir loin de tout ce qui est religieux » 

Pour répondre aux critiques , Emmanuel Macron avait invoqué l’esprit de « concorde ». L’événement n’avait pas été annoncé officiellement par l’Élysée, mais des vidéos de la cérémonie avaient largement circulé sur les réseaux sociaux.

De la pédagogie autour du principe de laïcité

Lors de l’audience, le rapporteur public a souligné que la requête « n’a pas l’objet que les requérants aimeraient lui donner » car « il n’existe pas de décision administrative d’allumer la bougie ». Il a précisé que « le président de la République a organisé une cérémonie de remise d’un prix et aucunement une cérémonie religieuse ».

Selon le rapporteur, le chef de l’État « peut recevoir des représentants de tous les cultes » sans violer le principe de laïcité. Il s’est prononcé pour le rejet de la requête. De son côté, l’avocate de la LDH Marion Ogier, a expliqué que « l’idée était de faire de la pédagogie autour du principe de laïcité qui est mal connu ».

L’avocate estime que « beaucoup de choses fausses ont été dites » sur le sujet notamment le fait « qu’il était logique de célébrer une cérémonie à l’Élysée ». « Par pédagogie il fallait que la Ligue demande au Conseil d’État de se prononcer sur ce principe » a-t-elle ajouté. La décision sera rendue ultérieurement.

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