Depuis maintenant un an, Israël utilise toute sa force médiatique pour justifier sa guerre génocidaire à Gaza en se basant sur une référence temporelle très récente : le 7 octobre 2023. En réalité, cela fait plus de 75 ans que les Palestiniens subissent une guerre d’extermination, la colonisation de leurs terres et la destruction programmée de leur mémoire. Focus.
Aujourd’hui, les Palestiniens établissent une corrélation directe entre la guerre actuelle à Gaza et la Nakba : le nettoyage ethnique de 1948 visant à confisquer leurs terres pour la formation d’Israël.
75 ans plus tard, le nombre de Palestiniens tués, détenus et déplacés a augmenté de manière exponentielle, surtout dans le contexte de la guerre actuelle d’Israël dans l’enclave. La véritable guerre en Palestine ne date pas du 7 octobre.
Bilan macabre après un an de guerre à Gaza
En un an, Israël a tué plus de 41 615 Palestiniens, dont 17 000 enfants. Les massacres sont devenus tragiquement courants, avec des familles entières effacées des registres d’état civil. Plus de 96 350 Palestiniens ont été blessés à Gaza et un quart d’entre eux risquent des blessures permanentes, selon l’OMS.
Neuf Palestiniens (2 millions) sur dix à Gaza sont aujourd’hui déplacés à l’intérieur de leur propre terre. 86 % de la bande de Gaza est toujours sous des ordres d’évacuation hasardeux émis par l’armée israélienne. Les Nations unies ont déclaré que Gaza est le lieu le plus dangereux au monde pour les enfants.
Records israéliens de crimes contre l’humanité
En 2023, plus de 75 % des journalistes tués dans le monde l’ont été durant le génocide israélien à Gaza. Le nombre de travailleurs humanitaires tués y est le plus élevé jamais enregistré en une seule crise. Israël a largué 70 000 tonnes de bombes sur Gaza, surpassant les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale.
En mai dernier, l’ONU estimait que la reconstruction des maisons de Gaza ne pourrait pas s’achever avant 2040. 67 % des installations et infrastructures d’eau et d’assainissement, ainsi que presque tout le réseau routier, ont été détruits.
Israël a détruit 90 % des écoles et toutes les universités de Gaza. Les experts de l’ONU ont qualifié la destruction systématique du système éducatif palestinien d’« élucide », selon un rapport de l’UNRWA.
Rendre la bande de Gaza inhabitable
Les bombardements incessants d’Israël ont anéanti 195 sites, 227 mosquées, trois églises et les archives archéologiques de Gaza, qui documentaient des siècles d’histoire. Pour Aurélie Godard, médecin anesthésiste, en mission humanitaire à Gaza pour la troisième fois cette année : « la situation est catastrophique et ne fait que s’empirer ».
« Ça fait un an que la situation est catastrophique et ne fait que s’empirer. La population est au bout de ce qu’elle peut supporter. Il y a près de 2 millions de personnes qui sont déplacées. À l’aune de ce 7 octobre, la population se demande s’il va se passer quelque chose »
Pour ce médecin, la stratégie israélienne est claire : « Le futur des Gazaouis est soigneusement annihilé. Les hôpitaux, les écoles et les structures publiques ont été détruits. L’objectif est de rendre la bande de Gaza inhabitable ».
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