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Algérie : Abdelmadjid Tebboune rejette toute idée d’une visite en France

Abdelmadjid Tebboune France

La visite en France du président algérien Abdelmadjid Tebboune, prévue entre fin septembre et début octobre 2024, a été finalement annulée. Zoom.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a écarté samedi, lors d’un entretien télévisé, l’idée d’une rencontre diplomatique en France. Une visite jugée humiliante dans le contexte de relations glaciales entre les deux pays.

Des relations détériorées entre les deux pays

« Je n’irai pas à Canossa », a déclaré le président algérien Abdelmadjid Tebboune, refusant ainsi l’idée d’une visite en France. L’expression « aller à Canossa », popularisée par le chancelier allemand Bismarck au XIXe siècle, signifie aller fournisseur un pardon.

La visite du président algérien, sans cesse repoussée depuis mai 2023, était dernièrement prévue pour octobre 2024. Cependant, les relations entre Alger et Paris se sont détériorées après l’annonce de l’appui de Paris au plan d’autonomie marocaine pour le Sahara occidental.

En réponse, Alger avait immédiatement rappelé son ambassadeur et réduit sa représentation diplomatique.

« Il y a eu un génocide » de la France en Algérie

Évoquant la colonisation française, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que « l’Algérie avait été choisie pour le vrai grand remplacement ». Un remplacement consistant à « chasser la population locale pour ramener une population européenne avec des massacres, avec une armée génocidaire ».

Abordant les essais nucléaires français en Algérie, il a interpellé la France : « Vous voulez qu’on soit amis, venez nettoyer les sites des essais nucléaires ». Entre 1960 et 1966, la France a réalisé dix-sept essais nucléaires dans le Sahara algérien.

Des documents déclassifiés en 2013 ont révélé des retombées radioactives importantes, s’étendant de l’Afrique de l’Ouest au sud de l’Europe.

Les accords de 1968 remises en cause

Abdelmadjid Tebboune a également évoqué l’accord franco-algérien de 1968, accordant un statut particulier aux Algériens en matière de droits de séjour en France.

Il a précisié que cet accord est devenu un « étendard derrière lequel marche l’armée des extrémistes » en France, qui cherche à l’abroger. En décembre 2023, l’Assemblée nationale française avait rejeté un texte demandant aux autorités françaises de dénoncer l’accord.

Signé en 1968, l’accord exclut les Algériens du droit commun en matière d’immigration. Il leur attribue des « certificats de résidence » au lieu de cartes de séjour.

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