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Centrafrique : « les casques bleus continuent de commettre des viols »

Minusca Centrafrique

« Le Monde », en partenariat avec « The New Humanitarian », a recueilli les témoignages de dix-neuf femmes victimes d’abus sexuels de la part de soldats de la Minusca. Depuis 2015, l’ONU a enregistré plus de 730 cas d’abus sexuels impliquant des casques bleus. Focus.

Dans une enquête, menée par Le Monde et The New Humanitarian, 19 femmes ont témoigné des viols commis par des soldats de la Minusca. L’ONU a enregistré des allégations d’abus et d’exploitation sexuels contre plus de 730 casques bleus depuis 2015. Le nombre réel d’agressions est beaucoup plus élevé en raison des nombreux cas non signalés.

Des accusations répétitives sans résultats

La Minusca a été accusée à plusieurs reprises d’exploitation et d’abus sexuels. Créée en 2014 dans un contexte de guerre civile en Centrafrique, elle a remplacé en 2016 l’opération militaire française « Sangaris ». C’est la journaliste, Barbara Debout, a recueilli des témoignages de viols dans le cadre de son enquête :

« Toutes n’ont pas porté plainte par crainte de représailles. Généralement, elles ne savent pas vers qui se tourner. Elles doutent que des poursuites peuvent être engagées contre leurs agresseurs. C’est vraiment commun à toutes les victimes »

Bien que la Minusca affirme avoir mis en place des mécanismes de signalement, ni les victimes ni les ONG locales n’ont connaissance de ces initiatives, selon l’enquête.

L’armée rwandais dément

Parmi les soldats mis en cause dans cette enquête figurent des casques bleus rwandais. Ce jeudi, l’armée rwandaise dément les faits qui leur sont reprochés, tout en affirmant prendre « au sérieux toute accusation portée contre leurs troupes ».

Les journalistes de l’enquête rapportent que « les casques bleus continuent de commettre des agressions sexuelles dans l’indifférence générale ». Selon les témoignages, de nombreuses femmes n’ont pas porté plainte par crainte de représailles. Elles doutent que des poursuites soient engagées contre leurs agresseurs.

Des abus systématiques non signalés

Dans un e-mail d’un porte-parole anonyme, les Nations unies reconnaissent que « le risque de comportement inapproprié demeure élevé au sein de la Minusca, en partie en raison d’un environnement caractérisé par de nombreuses vulnérabilités ».

Selon l’enquête, dix des dix-neuf femmes ayant témoigné affirment avoir été violées par des casques bleus entre 2022 et 2023. Aucune d’entre elles n’a signalé directement les faits à la Minusca ou ne sait comment déposer plainte.

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