Un incendie a été allumé devant l’une des portes de la mosquée Assounna à Amiens, ce mardi 29 octobre. Il n’y a pas de blessés mais le choc est considérable chez les fidèles. Une enquête a été ouverte pour « dégradation volontaire par incendie ». Zoom.
Mardi 29 octobre, un début d’incendie criminel a touché la mosquée Assounna à Amiens. En arrivant tôt le matin, les fidèles ont découvert qu’un incendie avait été allumé autour de la mosquée. Heureusement, le feu ne s’est pas propagé mais les dégâts sont visibles et ont suscité une vive émotion.
L’association gestionnaire du lieu de culte a déposé une plainte et une enquête policière est en cours pour déterminer les circonstances de cet acte.
Peu de doute sur le caractère volontaire de l’acte
C’est vers 6h du matin, hier, que les fidèles de la mosquée Assounnah à Amiens sud ont découvert avec stupeur la façade arrière noircie par les flammes. Bien que l’incendie ne se soit pas propagé à l’ensemble du bâtiment, les dégâts sont visibles.
Deux salles utilisées pour les cours et activités des enfants, pendant leurs vacances, ont été déteriorées. L’émotion est grande parmi les fidèles et les habitants. « Ce sont des personnes qui allaient effectuer la prière de l’aube qui ont senti une odeur de brûlé », a confié Bilel Furtado, vice-président de l’association cultuelle qui gère la mosquée :
« Ils ont fait le tour du bâtiment et ont découvert qu’un incendie avait été allumé. Ils ont retrouvé des allumettes et des allume-feu à proximité. Cela laisse peu de doutes au caractère volontaire de cet acte »
« Ce n’est pas un geste anodin »
Aucun blessé n’est à déplorer. L’association gestionnaire a déposé une plainte. Une enquête policière est en cours pour déterminer les motivations des éventuels auteurs. Pour Mohammed Rahhili, ancien président de l’association, l’incendie est clairement criminel :
« La personne a utilisé des tapis de prière coupés en petits morceaux pour brûler la mosquée. Ce n’est pas un geste anodin. Malheureusement pour lui, on ne met que des tapis ignifuges par mesure de sécurité »
Un climat islamophobe entretenu
L’Association musulmane cultuelle et culturelle (AMCC) a réagi hier dans un communiqué en condamnant « avec la plus grande fermeté cet acte ». Elle dénonce « une atteinte à l’intégrité physique de citoyens et de leur lieu de culte ».
« Cet acte de haine contre un lieu de culte est une atteinte directe aux principes de la République française » a déclaré Zahia Hamdane, députée Insoumise de la Somme. Le député LFI Thomas Portes a dénoncé une « nouvelle tentative de meurtre raciste », déplorant sur X le « climat islamophobe entretenu par certains médias et responsables politiques ».
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