Un massacre. Une centaine de Palestiniens, dont des femmes et des enfants, ont été tués hier dans une frappe israélienne sur un immeuble à Gaza. « L’immeuble s’est effondré dans la nuit, surprenant les habitants dans leur sommeil », relate les habitants. Focus.
Un immeuble à Beit Lahia a été touché par une attaque israélienne, causant plus de 100 morts, dont 25 enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza. La frappe a eu lieu peu avant l’aube sur la « résidence familiale des Abou Nasr », un immeuble de cinq étages où environ 150 Palestiniens avaient trouvé refuge. La défense civile a indiqué que 40 personnes sont toujours sous les décombres.
Une résidence familiale abritant 150 réfugiés
À Beit Lahia, dans le nord de Gaza, la Défense civile a annoncé la mort de 93 Palestiniens dans une frappe sur « la résidence familiale des Abou Nasr », un immeuble familial de cinq étages. Pour le moment, la chaîne Al Jazeera a annoncé 109 morts.
L’armée israélienne mène depuis le 6 octobre un massacre dans le nord de Gaza, notamment dans le camp de Jabaliya. « L’immeuble s’est effondré dans la nuit, surprenant les habitants dans leur sommeil », a raconté un habitant de Beit Lahia :
« La plupart des victimes sont des femmes et des enfants. Les gens essaient de sauver les blessés, mais il n’y a ni hôpitaux ni soins médicaux adéquats »
Un « incident » pour Israël
« Nous avons contacté le gouvernement d’Israël pour lui demander ce qui s’est passé », a affirmé le porte-parole du département d’État américain Matthew Miller. Il s’est déclaré « préoccupé par la perte de vies civiles » dans cette frappe « horrible dont le résultat est horrible ».
L’armée israélienne a indiqué examiner « les informations sur un incident » ayant coûté plus de 100 pertes humaines civiles. Déjà en proie à un désastre humanitaire, Gaza subit aussi les conséquences de l’adoption d’une récente loi israélienne interdisant les activités de l’Unrwa.
Evoquant le génocide à Gaza, l’émissaire de l’ONU pour le Moyen-Orient, Tor Wennesland, a souligné « le moment le plus dangereux au Moyen-Orient depuis des décennies », alors que les agressions successives d’Israël au Liban, à Gaza, en Syrie et en Iran font craindre un embrasement dans la région.
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