Ce mercredi, Abdouramane Ridouane a été, de nouveau, placé en garde à vue pour « apologie de terrorisme ». En centre de rétention depuis le 8 août, il devait normalement être libéré le 05 novembre 2024. Son avocat, Sefen Guez Guez, dénonce « une procédure-baillon » visant à empêcher la remise en liberté de son client. Zoom.
Visé par une obligation de quitter le territoire, le président de la mosquée de Pessac, a été placé en garde à vue hier. Dans un communiqué, l’avocat Sefen Guez Guez précise que la rétention d’Abdouramane Ridouane « devait s’achever initialement le 05 novembre 2024 ». Il dénonce une manoeuvre ministérielle visant à « empêcher sa sortie ».
« Sa rétention devait s’achever initialement le 05 novembre »
« Aujourd’hui 30 octobre 2024, le président de la mosquée de Pessac vient d’être placé en garde à vue pour apologie de terrorisme », informe un communiqué de l’avocat, Sefen Guez Guez, sur son compte X.
Interpellé chez lui le 8 août 2024, Abdouramane Ridouane, 60 ans et résidant en France « depuis 35 ans », avait vu son recours, visant à suspendre l’arrêté d’exécution de son expulsion, invalidé par le Conseil d’État, le 17 septembre.
« Sa rétention devait s’achever initialement le 05 novembre 2024. Pour empêcher sa sortie, le ministre de l’Intérieur a fait un signalement le 28 octobre dernier de propos qui relèveraient selon lui de l’apologie d’acte de terrorisme »
Une « procédure-baillon »
Me Guez Guez confirme ainsi que « le président de la mosquée de Pessac a été placé en garde à vue au commissariat de Meaux ». Il dénonce, par ailleurs, une « procédure-baillon » ayant pour seul objectif « d’ empêcher la remise en liberté de M. RIDOUANE Abdouramane » :
« Cette procédure-baillon fondée sur des propos datant de plusieurs mois n’a qu’un seul but : empêcher la remise en liberté de M. RIDOUANE Abdouramane, privé de ses proches depuis le 08 aout 2024 et loin de la mosquée de Pessac qu’il a fondée »
Un signalement « pour mettre en échec » une possible libération
La défense rappelle enfin la promptitude avec laquelle le Parquet a saisi le signalement du ministère de l’Intérieur « pour mettre en échec » la possible libération prochaine du président de la mosquée de Pessac.
« En 48h, un homme a été placé en garde à vue, alors qu’il a fallu plus de 12 mois pour que Meyer Habib, auteur de propos sur le peuple palestinien qualifié de cancer, voit s’ouvrir une simple enquête à son encontre »
« Le deux poids deux mesures n’en est que plus manifeste », conlut l’avocat.
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