Plus d’un an après le début du génocide à Gaza, l’armée israélienne a du mal à recruter et les soldats s’épuisent. « Nous sommes en train de couler », a affirmé le chercheur israélien Ariel Seri-Levy dans un message sur les réseaux sociaux. Focus.
« Il faut terminer cette guerre car nous n’avons plus de soldats », déplore le chercheur israélien Ariel Seri-Levy dans un message publié sur son compte Facebook. Depuis le début du génocide à Gaza, 300 000 soldats israéliens ont été appelés. Plusieurs d’entre eux se plaignent de « la fatigue physique et l’épuisement moral ».
Fatigue physique et moral à zéro
Alors qu’Israël multiplie les agressions militaires dans le Moyen-Orient, les périodes de mobilisation ont été allongées. Cela provoque la protestation de certains réservistes contre des mesures qui les privent d’une vie de famille, parfois pendant plus de six mois consécutifs.
Après plus d’un an de guerre à Gaza, des soldats israéliens se plaignent de « fatigue physique et de l’épuisement moral ». « Nous sommes en train de couler », a prévenu sur Facebook Ariel Seri-Levy, chercheur ayant servi quatre fois dans l’armée israélienne depuis le 7 octobre. Il dénonce notamment « ceux qui veulent qu’Israël reste au Liban et à Gaza ».
L’enrôlement des juifs ultraorthodoxes
La question de la conscription des juifs ultraorthodoxes, en partie dispensés de service militaire, est actuellement au cœur du débat public en Israël. Alors qu’ils représentent environ 14 % de la population juive, 66 000 hommes d’entre eux « en âge de servir » bénéficient de cette exemption.
En juin dernier, la Cour suprême a ordonné la conscription des étudiants talmudiques. Elle estime que le gouvernement n’avait pas le droit de les dispenser « en l’absence d’un cadre légal adéquat ».
Cependant, des partis politiques israéliens, membres de la coalition de Benyamin Netanyahou, ont exigé du gouvernement une loi pérennisant cette exemption. Une dispense qui exaspère une large partie de la population israélienne.
Lettre collective contre le gouvernement de Netanyahou
Dans une lettre adressée au Premier ministre Benjamin Netanyahou, une centaine de soldats israéliens menacent de ne plus servir dans l’armée si un accord n’est pas conclu pour faire libérer les otages à Gaza.
La lettre, signée par 145 soldats, considère que la guerre actuelle freine le retour des otages tout en les mettant en danger. En l’absence d’un accord, les signataires avertissent qu’ils cesseront de servir. En réponse à cette lettre, plusieurs dizaines de soldats ont été suspendus.
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