Un nouveau sommet de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) s’est ouvert ce lundi. Les dirigeants des pays arabo-musulmans ont dénoncé le génocide mené par Israël à Gaza et réaffirmé leur soutien à la création d’un Etat palestinien. Focus.
Lors d’un sommet en Arabie saoudite, lundi, les chefs d’État de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique ont condamné le « génocide » et les « crimes horribles et choquants » commis par l’armée israélienne à Gaza. Ils ont également réclamé le retrait total d’Israël des territoires occupés depuis 1967, incluant la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan syrien.
Génocide et tranfert d’armes vers Israël
Les 22 pays de la Ligue arabe et la cinquantaine d’États membres de l’Organisation de la coopération islamique ont « fermement condamné », dans un communiqué, les actions de l’armée israélienne, les qualifiant de « crime de génocide (…) en particulier dans le nord de la bande de Gaza au cours des dernières semaines ».
Les dirigeants réunis en Arabie Saoudite ont également abordé la question des cessions d’armes vers Israël, appelant la communauté internationale à « interdire l’exportation ou le transfert d’armes et de munitions à Israël ».
« Une paix juste et globale dans la région […] ne peut être obtenue sans mettre un terme à l’occupation israélienne »
Rapprochement surprise avec l’Iran
Lors du sommet, un rapprochement surprise entre l’Arabie saoudite et l’Iran a été mis en lumière après sept années de tensions. Le prince héritier Mohammed ben Salmane a qualifié l’Iran de « République sœur », tout en appelant Israël à « s’abstenir d’attaquer » son voisin.
Le vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, a déclaré que « le monde attend » de la future administration Trump qu’elle mette « immédiatement » fin aux guerres à Gaza et au Liban. Il a également qualifié les assassinats des dirigeants du Hamas et du Hezbollah libanais de « terrorisme organisé » par Israël.
Les chefs d’État de la Ligue arabe et de l’OCI ont également réaffirmé leur soutien à la création d’un État palestinien indépendant.
Israël balaye les sommations de la ligue arabe
De son côté, le gouvernement israélien s’oppose fermement à la création d’un État palestinien. « Ce n’est pas aujourd’hui un projet réaliste », a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, lors d’une conférence de presse à Jérusalem. « Un État palestinien (…) sera un État Hamas », a-t-il ajouté.
Pour le ministre israélien Bezalel Smotrich, prochainement invité à Paris pour le gala « Israël is forever », 2025 serait « l’année de la souveraineté en Judée et Samarie ». Il précise avoir donné instruction à l’administration de s’organiser « pour préparer l’infrastructure nécessaire à l’application de la souveraineté » israélienne sur les colonies de Cisjordanie.
Plus de 490 000 Israéliens vivent en Cisjordanie, dans des colonies que l’ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de 3 millions de Palestiniens.
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