Les tribunes du Stade de France seront historiquement vides jeudi soir pour la rencontre opposant la France à Israël. Plusieurs causes exliquent ce peu d’engouement : les conditions ultra-sécuritaire du match, l’enjeu sportif peu attrayant et le boycott d’une partie des spectacteurs. Focus.
Le dernier match de l’année des Bleus contre Israël se jouera dans un Stade de France presque déserté. Seulement 20 000 spectateurs sont attendus. Plusieurs facteurs expliquent cette faible affluence : un contexte sécuritaire excessif, le manque d’intérêt sportif face à un match sans enjeu et le boycott d’une partie du public qui considère cette affiche comme une vitrine passant sous silence le génocide d’Israël à Gaza et au Liban.
Un contexte peu attrayant pour le public
Habituellement rempli pour voir l’équipe de France de football, le Stade de France sera presque vide demain soir. Les agressions militaires d’Israël au Moyen-Orient ont accentué les craintes, les tensions et les protestations. Pas très engageant pour les supporters.
« Pour environ 20 % de nos adhérents, il y a aussi un boycott du match à cause de l’adversaire », précise Fabien Bonnel, porte-parole des Irrésistibles Français. Le contexte du génocide d’Israël à Gaza a entraîné une mobilisation internationale contre l’autorité israélienne.
Le dispositif sécuritaire renforcé pour cette rencontre contribue également à l’absence d’engouement des spectateurs. Fabien Bonnel confirme : « Le contexte sécuritaire joue pour environ un tiers des adhérents. Ils ont des craintes en matière de sécurité, donc ils ne veulent pas venir ».
Un dispositif sécuritaire imposant
4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, ainsi que 1 600 agents de sécurité. Les contrôles pour les spectateurs seront « extrêmement renforcés » avec une vérification systématique de l’identité. Les drapeaux palestiniens seront interdits. « Il ne pourra y avoir que des drapeaux français ou israéliens, et des messages de soutien aux équipes », a confirmé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.
Un dispositif sécuritaire imposant alors que seulement 20 000 personnes sont attendues jeudi, selon la Fédération française de football (FFF). Ce sera la plus faible affluence pour un match des Bleus au Stade de France.
Malgré les nombreux appels pour faire annuler le match, la tenue de cette rencontre est « une question de principe », a fait savoir le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Des rassemblements de protestation prévus
Pour montrer la détermination politique à maintenir ce match, le président Emmanuel Macron sera présent en tribune, accompagné du Premier ministre Michel Barnier, du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, et du préfet de police de Paris Laurent Nuñez.
Un rassemblement contre la tenue de la rencontre est prévu à la mairie de Saint-Denis, la ville hôte du stade, à 18h, soit moins de trois heures avant le début du match. Cette manifestation est organisée par des associations pro-palestiniennes qui dénoncent les agressions militaires d’Israël en Palestine et au Liban.
A lire aussi :