Deux frappes ont visé, sans avertissement, dimanche le centre de Beyrouth, faisant une dizaine de mort. Face à la forte opposition du Hezbollah, Israël intensifie depuis quelques semaines ses bombardements sur la banlieue de Beyrouth, causant de nombreuses victimes civiles. Zoom.
Les écoles sont fermées ce lundi à Beyrouth, suite aux frappes israéliennes qui ont visé, sans avertissement, la capitale libanaise. Depuis quelques semaines, Israël intensifie ses bombardements sur la banlieue de Beyrouth, causant de nombreuses pertes civiles. Selon le ministère de la Santé, plus de 3 480 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023.
Politique de la terre brûlée sur Beyrouth
Le Hezbollah a confirmé hier la mort de son chef du bureau des médias, Mohamed Afif. Il a été tué dimanche lors d’une frappe israélienne alors qu’il se trouvait dans le quartier résidentiel de Ras Al-Nabaa. Ce bombardement, dans ce quartier mixte où vivent sunnites et chiites, a fait quatre morts et quatorze blessés, dont deux enfants, selon le ministère de la Santé libanais.
Hier soir, une deuxième frappe israélienne a touché le quartier de Mar Elias, dans le centre de Beyrouth, faisant deux morts et vingt-deux blessés. Suite à ces bombardements, le ministère de l’Éducation a annoncé la fermeture des écoles de la capitale lundi et mardi. Le député indépendant, Melhem Khalaf, a condamné une « politique de la terre brûlée contre les civils ».
« Nous sommes ici dans un quartier résidentiel. On touche non seulement une personne mais aussi la population. (…) Ce que l’on est en train de subir comme politique de la terre brûlée systématique contre les civils est inacceptable »
Un système éducatif gravement affecté
Les écoles « publiques et privées et les institutions d’enseignement supérieur privées qui assurent des cours en présentiel » resteront fermées jusqu’à mardi, selon un communiqué du ministère libanais de l’Education. Le système éducatif au Liban est déjà gravement affecté par les raids israéliens, entraînant le déplacement de nombreuses familles et la conversion d’établissements scolaires en centres d’accueil.
Près de 75 % des établissements sur Beyrouth sont fermés. « Près de 45 000 enseignants ne peuvent pas se rendre sur leur lieu de travail, et plus de 546 000 élèves ont dû quitter leur région ou leur foyer », souligne Hiyam Ishak, directrice du Centre libanais de recherche et de développement pédagogiques.
3 480 morts et 1,2 million de réfugiés
Cette nouvelle escalade survient alors qu’un projet de cessez-le-feu est à l’étude avec Israël sous la supervision des États-Unis. Cependant, les négociations sont bloquées par l’exigence israélienne de maintenir une liberté d’opération dans le sud du Liban en cas de violation de l’accord.
Face à ses pertes au sol, sous le feu du Hezbollah, l’armée israélienne intensifie depuis quelques semaines ses bombardements sur la banlieue de Beyrouth, causant de nombreuses victimes civiles. Dimanche, l’armée libanaise a annoncé la mort de deux soldats. Jeudi, une frappe israélienne a tué 15 membres de la défense civile de Baalbek dans leur caserne.
Selon le ministère de la Santé libanais, plus de 3 480 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023 et plus de 1,2 million de Libanais ont été déplacés.
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