La marque de glaces Ben & Jerry’s a porté plainte, mercredi dernier, contre le géant de l’agroalimentaire Unilever. Elle l’accuse de l’avoir empêché d’exprimer son soutien aux Palestiniens et d’avoir tenté de démanteler son conseil d’administration. Explications.
La célèbre marque de glaces, Ben & Jerry’s, a déposé plainte mercredi dernier contre sa maison-mère Unilever. Elle accuse le géant de l’agroalimentaire d’avoir entravé ses initiatives en soutien aux Palestiniens et tenter de démanteler son conseil d’administration indépendant.
Opposition aux initiatives propalestiniennes
Ben & Jerry’s affirme avoir tenté à plusieurs reprises de dénoncer le génocide en cours à Gaza. La marque de glace assure s’être heurtée à l’opposition de Peter ter Kulve, dirigeant d’Unilever, préoccupé par un éventuel risque d’une « perception persistante d’antisémitisme ».
La plainte déposée stipule que « Ben & Jerry’s a essayé de s’exprimer publiquement en faveur de la paix et des droits de l’homme. Unilever a réduit au silence chacun de ces efforts ». Un acte qui constituerait une violation de l’accord légal entre les deux parties.
Ben & Jerry’s accusent également Unilever d’avoir tenté de démanteler son conseil d’administration indépendant et d’avoir intimidé ses membres en les menaçant de poursuites judiciaires si l’entreprise publiait un appel à un cessez-le-feu à Gaza.
Trop critique à l’égard d’Israël
Ben & Jerry’s reproche notamment à Unilever d’avoir bloqué un paiement de 5 millions de dollars destiné à des dons pour des organisations de défense des droits humains, notamment Jewish Voice for Peace. Une association jugée « trop critique à l’égard du gouvernement israélien ».
Unilever a réagi, dans un communiqué, en affirmant rejeté les accusations et refusant de commenter davantage « cette affaire juridique ». Il a annoncé, par ailleurs, son intention de se retirer du secteur des crèmes glacées, y compris Ben & Jerry’s, d’ici fin 2025.
A lire aussi :
