Nouvelle agression islamophobe dans le sud de la France. Le 25 novembre, à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône, Aziza H., mère de famille âgée de 43 ans, a été violemment agressée par deux femmes en raison de son voile. Des insultes racistes ont été proférées à son égard. Une enquête a été ouverte par les gendarmes. Focus.
Aziza H., une mère de famille de 43 ans, a été agressée ce lundi par deux jeunes femmes dans les rues de Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, en raison de son voile et de ses origines. Elle a reçu plusieurs coups, son voile a été arraché et des insultes islamophobes ont été proférées. Une enquête a été ouverte et confiée à la Brigade de gendarmerie de Gardanne.
« On doit la crever comme les Palestiniens »
Les faits se sont déroulés ce lundi 25 novembre vers 10h30, alors qu’Aziza H. sortait d’un rendez-vous chez le kinésithérapeute. La gardannaise de 43 ans est suivie par deux femmes « de forte corpulence ». Rapidement, les deux femmes commencent à l’inonder d’insultes racistes : « Regardez là moi cette voilée comment elle se pavane, elle profite des aides sociales alors que nous on crève de faim ».
Aziza leur répond qu’elle et son mari travaillaient et ne bénéficiaient d’aucune aide sociale. Le ton monte, et les deux femmes deviennent de plus en plus agressives. Alors que la mère de famille tente alors d’emprunter un autre chemin pour leur échapper, les deux femmes font usage de la force sur la mère de famille. Elle témoigne :
« Au moment, où j’ai posé le pied sur ce chemin, elles m’ont mis un coup de pied dans le dos. Je suis tombée à terre, elles m’ont traité de sale arabe, de sale chienne, qu’il fallait me décimer comme ils déciment les Palestiniens »
Des séquelles physiques et psychologique
Plaquée au sol et son voile est arraché. Aziza reçoit des coups de bâton. Une des deux agresseures tente même de l’étrangler. « Avant qu’elle parte, l’autre a dit : on va la terminer », confie la victime. Les coups s’arrêtent lorsque les deux femmes perçoivent un bruit.
Aziza H. sera ensuite emmenée aux urgences. L’équipe médicale lui constate un hématome au poignet, des fêlures aux côtes, des dermabrasions sur le cou et les jambes et des traces de coups au visage. Cinq jours d’ITT sont prescrits. En plus des conséquences physiques, la victime raconte avoir des difficultés sur le plan psychologique.
Une plainte a été déposée et une enquête ouverte par la gendarmerie. « Tout sera mis en œuvre pour que les individus en cause soient retrouvés », promet le préfet.
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