Ce 7 décembre, lors d’une manifestation pour la Palestine et le Liban à Paris, un partisan d’Israël a menacé des manifestants avec une arme à feu. L’homme a été neutralisé et une plainte a été déposée. Plusieurs associations dénoncent « un climat nauséabond, entretenu par les médias, qui encourage les passages à l’acte violent » contre les soutiens de la Palestine. Zoom
Grosse frayeur et consternation ce samedi à Paris. Pendant la manifestation de soutien à la Palestine et au Liban, un individu pro-israélien s’est approché du cortège et a menacé les manifestants présents avec une arme à feu. L’homme a été arrêté et une plainte a été déposée. Dans un communiqué, plusieurs associations dénoncent que « les menaces se multiplient contre celles et ceux qui se mobilisent pour la paix et le respect du droit international ».
La séquence surréaliste filmée
Sur une vidéo devenue virale, publiée sur les réseaux, on peut apercevoir un homme se tenant sur le pas-de-porte d’un commerce. Il soulève son tee-shirt en souriant lorsque les policiers le mettent en joue avant de le contraindre à se mettre à terre et de le menotter. Parmi les cris et les huées, on entend la voix d’un homme hurler : « Il a un pistolet ! ».
Sur une autre vidéo, Nicolas Shahshahani, vice-président d’EuroPalestine, décrit au micro les faits selon lesquels un homme pro-israélien « a menacé des gens du cortège ». Après avoir « arraché une pancarte des manifestants », il aurait « dégainé un pistolet de sa ceinture ».
Les policiers ont immédiatement été prévenus et ont désarmé l’individu, qui a été placé en garde à vue. Cet événement, qui aurait pu finir en drame, constitue un saut dans les agressions répétitives contre les soutiens de la Palestine.
Un climat nauséabond entretenu par les médias
Une plainte a été déposée pour violences avec usage ou menace d’une arme sans incapacité, précise le parquet. Dans la foulée de ce drame, de nombreuses voix se sont élevées, martelant que « les défenseurs des droits des Palestiniens doivent être protégés ».
« Depuis des semaines, les calomnies et les menaces se multiplient contre celles et ceux qui se mobilisent pour la paix et le respect du droit international », a dénoncé l’association France Palestine Solidarité dans un communiqué signé par plusieurs autres associations.
« Ce climat nauséabond, entretenu par le narratif officiel de la plupart des médias et par de nombreux responsables politiques, encourage les passages à l’acte violent comme nous l’avons vu hier. Le refus de la France d’appliquer les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale, l’acceptation que se tienne à Paris un événement organisé par l’extrême-extrême-droite israélienne, participent à donner un sentiment d’impunité aux soutiens du génocide à Gaza. »
Le parquet de Paris ouvre une enquête
Le communiqué, signé entre autre par Urgence Palestine, LFI, le NPA et la CGT, demande « l’arrêt de la criminalisation du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien ».
Les investigations sont en cours, notamment l’exploitation des images de vidéoprotection et vidéos filmées sur place, informe le parquet de Paris. La peine encourue est de trois ans d’emprisonnement outre 45 000 euros d’amende.
A lire également :
