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Syrie : dans l’enfer de Saydnaya, « l’abattoir » carcéral du régime déchu

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Dès dimanche 8 décembre, les rebelles syriens se sont employés à libérer les prisons du régime, dont celle de Saydnaya, près de Damas. Ce vaste complexe souterrain, inauguré en 1987, était célèbre pour être un centre de torture du régime déchu. Plus de 30 000 prisonniers y sont morts. Focus.

Dimanche dernier, les rebelles syriens se sont rapidement concentrés sur la libération des prisons du régime, notamment celle de Saydnaya, située sur les hauteurs au nord de Damas. Ce complexe souterrain était tristement célèbre pour sa pratique de la torture. Selon l’Association des détenus et disparus de la prison de Saydnaya (ADMSP), plus de 30 000 prisonniers y sont morts ou ont été exécutés durant leur détention.

Plusieurs centaines de personnes libérées dont des enfants

Les images prises dans la nuit du 7 au 8 décembre à la prison de Saydnaya, sont déjà historiques. Les détenus libérés, après la chute de Bachar al-Assad, apparaissent choqués et surpris. L’exploration de la prison a permis de libérer des centaines de personnes, dont des femmes parfois accompagnées de jeunes enfants, « dans les cellules, il y a des gamins nés de viols », a assuré le journaliste Wassim Nasr.

Entre 2011 et 2015, plusieurs dizaines d’exécutions par pendaison avaient lieu chaque semaine. Le rythme effréné de mises à mort a conduit Amnesty International à qualifier la prison « d’abattoir humain ». Selon l’ONG, plus de 20 000 prisonniers étaient enfermés à Saydnaya, certains depuis plus de quarante ans.

Une pratique systématique de la torture

À l’intérieur de la prison de Saydnaya, les secouristes ont découvert un labyrinthe de cellules, y compris des pièces souterraines. Des anciens détenus ont témoigné avoir vu des salles où des pendaisons collectives avaient lieu, ainsi que des pièces remplies de sel, appelées « saloirs », où les cadavres étaient entreposés avant d’être enterrés dans des fosses communes.

En 2022, malgré des engagements de Bachar al-Assad contre la torture, l’ONU avait dénoncé la persistance de ces pratiques « notamment dans la prison de Saydnaya et dans plusieurs lieux de détention gérés par les services de renseignement syriens ». Les secouristes ont annoncé la fin de leurs recherches sans avoir trouvé de lieux secrets ou cachés.

Inauguré sous Hafez al-Assad

La prison de Saydnaya a été inaugurée à la fin des années 1980 sous le régime de Hafez al-Assad, père de Bachar. Destinée à la détention de prisonniers politiques, civils et militaires, notamment des soldats jugés déloyaux, elle était contrôlée par le ministère de la Défense syrien et les services de renseignement.

Dans un récent rapport, Amnesty International estimait que « la prison militaire de Saidnaya est l’endroit où l’État syrien massacre en silence son propre peuple ».

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