Il restera l’une des figures marquantes de Gaza, témoin de son génocide et symbole de la résilience palestinienne. Khaled Nabhan, ce grand-père endeuillé par la perte ses petits-enfants, est décédé ce lundi 16 décembre 2024, suite à un bombardement israélien dans le camp de Nuseirat, au centre de Gaza. Focus.
Ce lundi 16 décembre, Khaled Nabhan, figure marquante du génocide à Gaza, est décédé suite au bombardement israélien du camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de l’enclave palestinienne. Son nom était devenu tristement célèbre après ses adieux bouleversants à ses petits-enfants, notamment à sa petite-fille Rim surnommée « Rouh Errouh » (l’âme de mon âme), victimes d’une frappe aérienne dans le même camp en 2023.
Des adieux émouvants à sa petite-fille
Ce lundi matin, le cheikh Khaled Nabhan (Abou Diya) est décédé suite à un bombardement israélien à Nuseirat, au centre de Gaza. Ce grand-père palestinien avait marqué les esprits, l’année dernière, lorsqu’une frappe israélienne sur le camp de réfugiés avait entraîné la mort de ses petits-enfants Rim, 3 ans, et son frère Tariq, 5 ans.
Dans une vidéo déchirante, on le voyait préparer leurs corps pour leur dernier voyage, coiffant les cheveux de sa petite-fille « comme elle aimait les porter ». Les images de Khaled Nabhan pleurant sa petite-fille, embrassant son visage et ses cheveux, avaient bouleversé le monde entier. Il s’adressait à elle en ces termes émouvants : « l’âme de mon âme (Rouh Errouh) ».
« Je n’aurais jamais imaginé que nos enfants pourraient être bombardés. Mon cœur souffre profondément. Ils m’ont filmé sans que je m’en rende compte, et tout le monde a vu ma douleur. Mais ici, il y a tant d’autres cœurs brisés qui n’ont pas été capturés par les caméras. »
Une aide sans relâche envers les démunis
Après la perte tragique de ses petits-enfants, Khaled Nabhan, connu aussi sous le nom d’Abou Diya, s’était engagé dans des actions caritatives pour soutenir les Gazaouis dans le besoin. Il participait notamment à la distribution de nourriture aux habitants dans ce territoire soumis à un blocus.
En juin dernier, il avait été filmé nourrissant des chats errants dans l’enclave, un geste symbolique de compassion malgré les circonstances difficiles. Son histoire incarne la douleur de milliers de familles à Gaza, confrontées à la perte de leurs proches dans une guerre qui n’épargne personne. Il restera l’un des visages de la résilience palestinienne.
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