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« Une religion est une forme qui « contient » l’Illimité » : 9 citations de Schuon

« Une religion est une forme qui "contient" l'Illimité » : 9 citations de Schuon Mizane.info

Plongez-vous dans l’œuvre du métaphysicien et écrivain suisse Frithjof Schuon à travers 9 de ses citations.

Vers l’Essentiel : Lettres d’un Maître spirituel

Toute religion ou spiritualité se réduit à ces trois facteurs : 1) le discernement entre le monde et Dieu, ou entre le contingent et l’Absolu, ou entre l’illusoire et le Réel ; 2) la concentration permanente sur ce Réel ; 3) le bonheur dans ce Réel.

Le Jeu des masques

Au début du siècle, à peu près personne ne savait que le monde est malade, – des auteurs comme Guénon et Coomaraswamy prêchaient dans le désert, – tandis que de nos jours, à peu près tout le monde le sait ; mais il s’en faut de beaucoup que tout le monde connaisse les racines du mal et puisse discerner les remèdes… « .

Vers l’Essentiel : Lettres d’un Maître spirituel

Nous nous attachons aux réverbérations fugitives sur l’eau, comme si l’eau était lumineuse ; mais à la mort, nous voyons le soleil, avec un immense regret, -à moins d’avoir eu conscience du soleil à temps.

Vers l’Essentiel : Lettres d’un Maître spirituel

La chose la plus difficile dans la vie, c’est de se dépasser ; or on n’a pas le choix, en dernière analyse ; l’homme est condamné à ce miracle, précisément parce qu’il est homme. […] La grandeur morale est toujours une sorte de participation à la vérité.

Vers l’Essentiel : Lettres d’un Maître spirituel

La spiritualité est à la fois la chose la plus facile et la plus difficile. La plus facile ; parce qu’il suffit de penser à Dieu. La plus difficile : parce que la nature déchue est l’oubli de Dieu.

L’Esotérisme comme principe et comme voie

Véhiculer l’Absolu, tout en le voilant, est la raison d’être du Relatif.

Comprendre l’islam

Une religion est une forme -donc une limite- qui « contient » l’Illimité.

Comprendre l’islam

S’il y a des religions diverses, -parlant chacune, par définition, un langage absolu et par conséquent exclusif, – c’est parce que la différence des religions correspond exactement, par analogie, à la différence des individus humains; en d’autres termes, si les religions sont vraies, c’est parce que c’est chaque fois Dieu qui a parlé, et si elles sont diverses, c’est parce que Dieu a parlé des langages divers, conformément à la diversité des réceptacles; enfin, si elles sont absolues et exclusives, c’est parce que dans chacune, Dieu a dit: « Moi. »

Cette thèse -nous le savons trop bien, et c’est d’ailleurs dans l’ordre naturel des choses- n’est pas acceptable sur le plan des orthodoxies exotériques, mais elle l’est sur celui de l’orthodoxie universelle, celle-là même dont Mohyiddîn ibn Arabî, le grand porte-parole de la gnose en Islam, a témoigné en ces termes: « Mon coeur s’est ouvert à toutes les formes : il est un pâturage pour les gazelles et un couvent de moines chrétiens, et un temple d’idoles et la kaaba du pèlerin, et les tables de la Thora, et le livre du Koran. Je pratique la religion de l’Amour; dans quelque direction que ses caravanes avancent, la religion de l’Amour sera ma religion et ma foi » (Tarjumân el-ashwâq).

De même, Jalâl ed Dîn Rûmî dit dans ses quatrains: « Si l’image de notre Bien-Aimé est dans le temple des idoles, c’est une erreur absolue de tourner autour de la kaaba. Si la kaaba est privée de son parfum de l’union avec Lui, elle est notre kaaba. » Dans le Koran, cet universalisme s’énonce notamment dans ces versets: « A Dieu est l’Orient et l’Occident; où que vous vous tourniez, là est la Face de Dieu » (II, 115)

La transfiguration de l’homme

Afin de résoudre l’épineux problème du mal, d’aucuns ont prétendu que rien n’est mauvais puisque tout ce qui arrive est « voulu de Dieu », ou que le mal n’existe qu’au « point de vue de la Loi » ; ce qui n’est nullement plausible, d’abord parce que c’est Dieu qui promulgue la Loi, et ensuite parce que la Loi existe à cause du mal et non inversement.

Ce qu’il faut dire, c’est que le mal s’intègre dans le Bien universel, non en tant que mal mais en tant que nécessité ontologique, comme nous l’avons fait remarquer plus haut ; cette nécessité est sous-jacente dans le mal, elle lui est métaphysiquement inhérente, mais sans pour autant le transformer en un bien.

Donc, il ne faut pas dire que Dieu « veut » le mal — disons plutôt qu’il le « permet » — ni que le mal est un bien parce que Dieu n’est pas opposé à son existence ; par contre, on peut dire que nous devons accepter la « volonté de Dieu » quand le mal entre dans notre destin et qu’il ne nous est pas possible de lui échapper, ou aussi longtemps que cela ne nous est pas possible.

Au demeurant, ne perdons pas de vue que le complément de la résignation est la confiance, dont la quintessence est la certitude à la fois métaphysique et eschatologique que nous portons au fond de nous-mêmes ; certitude inconditionnelle de ce qui est, et certitude conditionnelle de ce que nous pouvons être. (pp. 69-70)

Frithjof Schuon

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