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Territoire d’outre-mer : création d’un « Front international de décolonisation »

Douze organisations indépendantistes issues des territoires d’Outre-mer et de la Corse ont officialisé, vendredi dernier à Nouméa en Nouvelle-Calédonie, la fondation du Front international de décolonisation (FID). À terme, le FID espère obtenir « le statut de membre observateur au sein du Mouvement des non-alignés » à l’ONU. Le point de la rédaction.

Le vendredi 24 janvier, douze mouvements indépendantistes issus des territoires d’outre-mer se sont réunis à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, pour lancer le Front international de décolonisation (FID). L’objectif principal de ce « front » est de soutenir les luttes indépendantistes dans les territoires français.

Les ambitions du FID

Parmi les ambitions inscrites dans la charte fondatrice figurent l’obtention du statut de membre observateur au Mouvement des non-alignés et l’inscription de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de la Corse sur la liste des territoires à décoloniser de l’ONU.

La rencontre a également impliqué des représentants des territoires néerlandais de Bonaire et de Sint Maarten, ainsi que la Corse. « Ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie a insufflé un véritable élan », explique Francis Carole, président du Parti pour la libération de la Martinique (Palima).

Cet événement, baptisé « congrès des dernières colonies françaises », fait écho à la Conférence des dernières colonies françaises organisée en Guadeloupe en 1985.

Soutien polémique de l’Azerbaïdjan

Parmi les membres du FID figurent notamment les indépendantistes du FLNKS en Nouvelle-Calédonie, l’Union pour la libération de la Guadeloupe (UPLG), le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale (MDES) en Guyane, le Palima en Martinique et les Polynésiens du Tavini Huiraatira.

La Corse est représentée par Nazione, et les territoires néerlandais par des délégués de Bonaire et Sint Maarten. « Nous avons reçu des soutiens, notamment de la Barbade et de l’Institut cubain pour l’amitié des peuples », précise Francis Carole, leader du Palima.

L’initiative a également été relayée par le Baku Initiative Group (BIG), une organisation soutenue par l’Azerbaïdjan. Son directeur, Abbas Abbasov, a publié une vidéo condamnant la France pour « violation des droits de l’homme » et « répression brutale » en Nouvelle-Calédonie, où les violences depuis mai ont fait 14 morts.

Réactions du gouvernement français

Paris accuse Bakou d’« ingérence » dans ses territoires ultramarins et de manipulations visant à exacerber les tensions, notamment en Nouvelle-Calédonie. Cependant, les représentants indépendantistes assurent qu’ils restent maîtres de leur démarche. Mickaël Forrest, de l’Union calédonienne, explique :

« Les relations entre la France et l’Azerbaïdjan ne nous concernent pas. Si nous avons interagi avec Bakou, c’est uniquement parce qu’ils présidaient le Mouvement des non-alignés. Un mouvement de libération doit logiquement chercher des soutiens à l’international. »

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé des « tentatives vaines menées par l’Azerbaïdjan dans nos territoires ultramarins », appelant à y mettre fin « immédiatement ».

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