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Syrie : l’Union européenne annonce une levée « partielle » des sanctions

L’Union européenne fait un premier pas vers un assouplissement de ses sanctions contre la Syrie. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a annoncé ce lundi que l’Union européenne allait alléger certaines des restrictions imposées à la Syrie. Cependant, cet allègement reste conditionné aux « progrès réalisés des nouvelles autorités syriennes ». Explications.

Peu avant une réunion du Conseil des affaires étrangères à Bruxelles, l’Union européenne a annoncé lundi la suspension partielle de certaines sanctions contre la Syrie. « Nous allons décider aujourd’hui de suspendre plusieurs sanctions liées au secteur de l’énergie, des transports et des institutions financières », a précisé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

Un assouplissement sous conditions

Ce lundi , les Vingt-Sept pays de l’UE se sont entendus sur une « feuille de route » pour l’assouplissement des sanctions en Syrie, a annoncé Kaja Kallas, cheffe de la diplomatie européenne. La suspension des sanctions sera temporaire et conditionnée aux progrès réalisés par les nouvelles autorités syriennes.

Les États membres demandent des garanties de la part des dirigeants actuels. « Nous voulons agir vite, mais une levée des sanctions pourrait être révoquée si des décisions contraires aux attentes étaient prises », a averti Jean-Noël Barrot.

En échange, les nouvelles autorités syriennes devront s’engager dans « une transition politique inclusive impliquant tous les Syriens », prévenir « toute résurgence de Daech » et veiller à « la destruction complète des stocks d’armes chimiques encore présents dans le pays », énumère le ministre français.

Bruxelles exige une constitution « inclusive »

Les premières sanctions à être assouplies concerneront les domaines de la banque, de l’énergie et des transports, jugés cruciaux « pour accélérer la reconstruction du pays et stabiliser la situation ». Ces mesures visent également à faciliter la normalisation des relations économiques avec l’Union européenne, principal donateur international pour la Syrie.

Ahmed al-Charaa, nouvel homme fort du pays, a plusieurs fois exhorté les pays occidentaux à alléger les sanctions imposées à l’ancien régime. En contrepartie, Bruxelles exige des garanties en matière de respect des droits de l’Homme, de la protection des minorités religieuses et ethniques, et des droits des femmes en Syrie.

Les nouvelles autorités ont d’ailleurs annoncé qu’un comité représentatif, incluant différentes factions et des femmes, serait mis en place pour rédiger une constitution garantissant une société inclusive dans la « nouvelle Syrie ».

Hayat Tahrir al-Cham, toujours classé « organisation terroriste »

« Nous avons beaucoup d’espoir mais, en même temps, nous voulons encourager le nouveau gouvernement, les dirigeants et l’administration en Syrie à être vraiment inclusifs dans toutes leurs prises de décision et dans la planification de l’avenir », déclare la ministre finlandaise des Affaires étrangères Eliena Valtonen.

« Nous restons vigilants face au risque de radicalisation et à ce qui pourrait survenir », prévuebt Kaja Kallas. Pour rappel, le groupe responsable de la chute de l’ancien régime, Hayat Tahrir al-Cham (HTC), est toujours classé comme organisation terroriste, par l’UE, les Nations Unies et les États-Unis.

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