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Financement de la Grande Mosquée de Metz : « Il n’y a aucune ingérence »

C’est une polémique qui enfle depuis la semaine dernière : en 2023, le Roi du Maroc a fait don d’un million d’euros pour la Grande Mosquée de Metz. Alors qu’une association locale évoque « une possible ingérence étrangère », la grande mosquée – adoubée par le maire – rappelle que le droit français autorise le financement étranger des lieux de culte. Explications.

La future grande mosquée de Metz ravive les discussions autour de son financement. L’Union des familles laïques de Moselle (UFAL 57) a révélé, mardi dernier, qu’un don d’un million d’euros avait été effectué en 2023 par le roi du Maroc, Mohammed VI, dénonçant une « ingérence étrangère ». Le maire de Metz, François Grosdidier, réfute ces accusations tandis que la mosquée assure que « la majorité des élus étaient informés et que les financements ont été déclarés ».

Un don révélé par l’UFAL 57

Le coût total du projet de la Grande Mosquée de Metz s’élève à 15,7 millions d’euros. En juillet 2023, la ville de Metz avait déjà accordé une subvention de 490 000 euros. Mardi dernier, un rapport, publié par l’Union des familles laïques de Moselle, mentionne un virement d’un million d’euros en novembre 2023 réalisé par le roi du Maroc, Mohammed VI.

L’association locale critique un manque de transparence et évoque une ingérence étrangère. « Pour rappel, nous sommes opposés à tout type de subventions destinées au financement des cultes, et cela s’applique à toutes les religions. Ce que nous réclamons surtout, c’est de la transparence, conformément au droit local », explique Matthieu Gatipon-Bachette, président de l’UFAL.

Document révélé et publié par l’UFAL 57

Le maire et la mosquée rétablissent les faits

De son côté, le maire François Grosdidier conteste toute accusation d’ingérence. « En tant que maire, je ne suis pas tenu de connaître l’identité des donateurs privés, peu importe la religion concernée ». Il ajoute : « D’ailleurs, Mohammed VI a également contribué financièrement à la restauration de Notre-Dame de Paris. Je doute que cela influence les discours de l’Église catholique ».

Dans un communiqué diffusé vendredi 31 janvier, la GMM a rappelé que le financement étranger des lieux de culte est permis par la législation française, tant qu’il respecte certaines règles.

« C’est dans le strict respect des dispositions légales que l’association a sollicité des dons, y compris à l’étranger, pour soutenir la construction de la mosquée. Sa Majesté le Roi du Maroc Mohammed VI a été le premier à répondre favorablement à cet appel, en versant, le 10 octobre 2023, un don d’un million d’euros, en tant que donateur privé et non au nom du gouvernement marocain. »

Un strict respect de la loi

Le communiqué ajoute que ce don a été dûment déclaré auprès du ministère de l’Intérieur, du préfet de la Moselle, Laurent Touvet, et du maire François Grosdidier. La GMN insiste enfin sur le fait que cette contribution, bien qu’importante, ne représente que 6,7 % du budget total de 15,7 millions d’euros.

« La construction repose avant tout sur l’engagement collectif et la générosité de nombreux donateurs », affirme l’association. En vertu de la loi du 24 août 2021 sur le renforcement des principes de la République, les associations de culte peuvent recevoir des financements étrangers à condition de déclarer ces dons auprès du ministère de l’Intérieur.

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