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Le projet de mosquée à Cagnes-sur-Mer cible du RN

À Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), une grande mosquée pourrait bientôt voit le jour. La salle de prière actuelle est trop petite pour accueillir les fidèles. Le projet, approuvé par la municipalité, rencontre pourtant quelques récalcitrants parmi une collectivité de riverains et le député RN, Bryan Masson, qui reproche la proximité de la future mosquée avec un établissement scolaire. Explications.

À Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes, un projet de grande mosquée pourrait bientôt voir le jour près d’un lycée. La parcelle a déjà été acquise par l’organisation musulmane locale. Actuellement, une salle de prière existe dans cette ville de plus de 50 000 habitants, mais « elle n’est pas adaptée au nombre de fidèles », explique le maire Louis Nègre.

Risque d’influences idéologiques sur les jeunes

Approuvé par la municipalité, le projet suscite des réticences parmi certains habitants du futur quartier de la mosquée. Un collectif de riverains s’est formé pour exprimer leurs inquiétudes. « Nous, habitants et riverains des Canebiers, nous nous mobilisons non pas contre une religion, mais contre les impacts urbains et les nuisances que ce projet risque d’entraîner », déclarent-ils.

Ce collectif a reçu le soutien du député RN des Alpes-Maritimes, Bryan Masson : « Alors que ce terrain aurait pu accueillir un projet municipal d’envergure, le maire préfère autoriser la construction d’une grande mosquée capable d’accueillir jusqu’à 2 300 fidèles ». Il ajoute également qu’implanter « cette mosquée à deux pas d’un lycée est une décision irresponsable ».

Dans une lettre envoyée au ministre de l’Intérieur le 29 janvier, le député a exprimé ses craintes concernant « le risque d’influences idéologiques sur les jeunes, un public particulièrement vulnérable ».

Salle de prière actuelle

La salle de prière actuelle est près d’une école

Pour Jean-Marc Haddad, adjoint au maire en charge des Cultes, ces craintes sont infondées. Il souligne que d’autres lieux de culte dans la ville se trouvent également à proximité d’établissements scolaires.

« À côté de la synagogue, il y a l’école de la Pinède. À côté de l’église évangélique, il y a l’école Jules-Ferry. Et à côté de la salle de prière musulmane actuelle, il y a l’école des Canebiers. Et cela ne pose aucun problème. »

La salle de prière actuelle est devenu trop exigu pour les fidèles. « Depuis plusieurs années, la mosquée de Cagnes-sur-Mer manque de place. Chaque vendredi, des dizaines de frères doivent prier debout, et certains fidèles restent même à l’extérieur faute de place. Cette situation dure depuis des années », explique l’OMCM (Organisation Musulmane de Cagnes-sur-Mer) sur son site.

Garantir la paix publique

Face aux appels du député Bryan Masson pour vérifier la provenance des fonds pour prévenir toute ingérence étrangère, Jean-Marc Haddad assure que « le projet est entièrement financé par la communauté musulmane. La mairie ne verse pas un centime ».

Lire sur le sujet : Financement de la Grande Mosquée de Metz : « Il n’y a aucune ingérence »

Jamel Ben M’Barek, président de l’OMCM, précise que le terrain a été acquis grâce à 680 000 euros de dons collectés auprès des fidèles des Alpes-Maritimes. La construction de la mosquée, estimée à 1,5 million d’euros, permettra d’accueillir jusqu’à 2 300 fidèles.

Pour le maire Louis Nègre, l’idée de la construction d’une grande mosquée, « c’est l’assurance d’encore plus de paix publique en faisant en sorte d’éviter le désordre et les nuisances ».

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Une réponse

  1. Étant moi même originaire de Cagnes-sur-Mer, c’est incroyable de voir à quel point le Rassemblement National s’oppose à cette initiative, sous prétexte de sa proximité avec les lycées. Comme si cela posait un problème.

    On entend aussi cette idée absurde que la mosquée aura une “influence” sur les jeunes, comme si un lieu de culte représentait une menace.

    Certains riverains parlent même de la laïcité dans leur pétition alors que celle-ci garantit précisément la liberté de culte, et non l’interdiction des mosquées.

    Soyons clairs : peu importe l’emplacement, leur opposition aurait été la même.

    Les musulmans de Cagnes ont autant le droit que n’importe quelle autre communauté religieuse de disposer d’un lieu de culte digne, adapté aux prières quotidiennes et aux événements religieux.

    D’autant plus que ce projet est financé exclusivement par des fonds privés, sans aucune aide de la mairie. Il n’existe donc aucun argument économique valable contre sa réalisation.

    Il est temps de mettre fin à ces polémiques et d’accepter que la liberté de culte s’applique à tous.

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