Israël a annoncé ce dimanche l’arrêt de la fourniture d’électricité à Gaza, une semaine après avoir bloqué l’acheminement de l’aide humanitaire. Cette mesure, injuste et punitive, impactera également l’approvisionnement en eau des habitants. La rapporteur de l’ONU, Francesca Albanese, accuse la communauté internationale de soutenir Israël dans « la commission d’un génocide ». Zoom.
Israël a annoncé dimanche 9 mars qu’il mettait fin à l’approvisionnement en électricité dans Gaza, une semaine après suspendue avoir l’entrée de l’aide humanitaire. Cette décision punitive aura également des répercussions sur l’accès à l’eau potable, car l’unique ligne électrique entre Israël et Gaza alimente la principale usine de dessalement du territoire, qui dessert plus de 600 000 personnes.
Une politique punitive de chantage
Peu après l’annonce, L’organisation palestinienne du Hamas a dénoncé une politique de « chantage ». « Nous condamnons fermement la décision de couper l’électricité à Gaza, après l’avoir privé de nourriture, de médicaments et d’eau », a réagi Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien. Il déplore « une politique de chantage mesquin et inacceptable ».
Selon les médias israéliens, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a mis en place une stratégie de « pression maximale » pour empêcher le Hamas de prolonger la trêve. Cette annonce intervient alors que de nouvelles négociations indirectes doivent s’ouvrir au Qatar sur les conditions d’un cessez-le-feu.
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Le 2 mars, Israël avait déjà suspendu l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, après un désaccord avec le Hamas sur le cessez-le-feu. L’ONU et plusieurs pays arabes avaient condamné cette mesure.

Restriction de l’accès à l’eau potable
D’après Tania Hary, directrice d’une ONG israélienne, les restrictions imposées par Israël sur l’entrée du carburant dans le territoire palestinien ont un effet encore plus important sur la pénurie d’eau potable. Les camions qui distribuent notamment des bouteilles d’eau aux habitants ont, de fait, besoin de carburant pour les livraisons.
Francesca Albanese, rapporteur spéciale de l’ONU, a fustigé cette décision, affirmant que cela signifiait « qu’il n’y a pas de stations de dessalement en état de marche, et donc pas d’eau potable ». De son côté, Human Rights Watch rappelle qu’Israël a déjà restreint l’accès à l’eau pour les Palestiniens de Gaza en bloquant les pipelines et en détruisant les infrastructures essentielles.
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