Le mois du ramadan bat son plein dans la communauté musulmane. Dans le cadre de ce mois de jeûne et de solidarité, plusieurs mosquées en France servent, chaque soir, des centaines de repas à destination d’un public précaire. Tour d’horizon.
Cela fait maintenant une dizaine de jours que le Ramadan a commencé pour la communauté musulmane. Cette période est marquée par le jeûne, la prière mais aussi par la générosité et la solidarité envers les démunis. Durant ce mois, plusieurs mosquées en France s’activent, via des bénévoles, pour préparer et offrir des repas gratuits. Tour d’horizon dans trois mosquées de l’hexagone.
« Le Ramadan, c’est le jeûne, la prière, mais aussi l’entraide »
À la mosquée El Feth, la Grande Mosquée d’Amiens, des bénévoles se mobilisent chaque week-end pour offrir des colis alimentaires aux plus démunis. Dès le premier jour du Ramadan, le samedi 1er mars, environ 45 colis contenant des produits de première nécessité ont été distribués.
« Peu importe que la personne soit musulmane ou non, tout le monde peut venir chercher un sac », explique un bénévole. Les bénéficiaires doivent simplement prouver leur situation précaire, par exemple avec une carte étudiante ou une attestation de la CAF. Les colis contiennent des œufs, du lait, des dattes et du riz, de quoi tenir une semaine.
Ces denrées sont achetées grâce aux dons des fidèles. Les dons peuvent être faits en nature, en déposant des produits à la mosquée, ou en ligne via un QR code pour les contributions financières. « Le Ramadan, c’est le jeûne, la prière, mais aussi l’entraide », rappelle un autre bénévole. L’an dernier, jusqu’à 100 colis étaient distribués chaque jour.
« Notre porte est ouverte à tous »
À Châlons-en-Champagne, les mosquées Nour El Islam et Al Hidaya préparent également des repas pour les plus démunis, qu’ils soient musulmans ou non. « On accueille jusqu’à 120 personnes sous une tente installée dans la cour de la mosquée », explique Ahmed Zouaoui, responsable logistique.
Les repas sont préparés et servis par des bénévoles, et les dons proviennent autant de musulmans que de non-musulmans. À la mosquée Al-Hidaya, le système est similaire. « La majorité des gens donnent de l’argent, nous cuisinons et servons sur place. Notre porte est ouverte à tous », précise Mohamed Zehknini, trésorier de l’association. Chaque soir, entre 80 et 100 personnes reçoivent un repas.
À Strasbourg, dans le quartier de Hautepierre, la mosquée Arrahma sert environ 300 repas par jour grâce à une dizaine de bénévoles. L’organisation est parfaitement rodée pour répondre aux besoins d’un public précaire tout au long du mois de Ramadan.
