Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les bombardements contre les rebelles houthis au Yémen se font de plus en plus intensifs et meurtriers. Hier soir, après des nouvelles frappes revendiquées par Washington, des raids ont visé le port pétrolier de Ras Issa sur la mer Rouge, faisant près de 40 morts yéménites, majoritairement des civils. Zoom.
Des bombardements américains ont visé jeudi le port pétrolier de Ras Issa, dans l’ouest du Yémen, provoquant la mort de près de 40 personnes, selon un dernier bilan. L’armée américaine a affirmé avoir mené une série de frappes qui ont abouti à la « destruction » de cette infrastructure stratégique, située sur la mer Rouge, près de Hodeida.
Des frappes qui ciblent des civils et des secouristes
Selon la chaîne yéménite Al-Massirah, affiliée aux Houthis, citant les autorités sanitaires locales, « trente-huit ouvriers et employés ont été tués et 102 autres blessés ». La chaîne précise que « cinq secouristes et ambulanciers ont trouvé la mort en accomplissant leur devoir », fauchés lors d’un nouveau bombardement sur le site pétrolier.
« Les équipes de secours de la défense civile et les ambulanciers poursuivent leurs efforts pour extraire les corps et maîtriser l’incendie », a déclaré vendredi Anees Alasbahi, porte-parole du ministère de la Santé des Houthis.
Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a justifié ces frappes en expliquant que « l’objectif était de viser les ressources économiques des Houthis ». En réaction, les Houthis ont annoncé des manifestations vendredi « contre les frappes américaines et en soutien aux Palestiniens de Gaza ».
243 morts en un mois
Depuis le 15 mars, les forces américaines mènent des frappes quasi quotidiennes au Yémen, officiellement pour sécuriser les routes maritimes en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, des axes majeurs du commerce mondial. Ces attaques ont fait 243 morts en un mois, avec la reprise des opérations militaires sous l’administration Trump.
Lire sur le sujet : Yémen : Donald Trump ouvre une guerre ouverte contre les Houthis
En comparaison, les frappes aériennes ordonnées par Joe Biden, également contre les Houthis, avaient causé 57 décès entre 2021 et 2023. Malgré cette intensification, les rebelles continuent de revendiquer des tirs de missiles vers Israël en soutien avec le peuple de Gaza.
Il s’agit de la première opération militaire d’ampleur des États-Unis au Moyen-Orient depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
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