Un collectif d’ONG, dont Médecins du monde et Oxfam, alerte dans un communiqué commun, publié ce jeudi, sur le risque d’un « effondrement total » de l’aide humanitaire à Gaza. Ces organisations déplorent « l’un des pires échecs humanitaires de notre génération » et appellent Israël à leur permettre d’accomplir « leur mission ».
L’aide humanitaire à Gaza est « au bord de l’effondrement », alertent ce jeudi 17 avril douze ONG majeures, dont Médecins du monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council (NRC), dans un communiqué conjoint. En cause : le blocus total imposé par Israël depuis le 2 mars, qui empêche l’entrée d’aide dans l’enclave, déjà ravagée par les bombardements.
« Laissez-nous faire notre travail »
« Laissez-nous faire notre travail », supplient les organisations, aux autorités israéliennes, confrontées à « l’un des pires échecs humanitaires de notre génération ». Depuis un mois et demi, aucune nourriture, eau, carburant ni produit essentiel n’a pu être livré aux 2,4 millions de Gazaouis.
Selon un sondage mené auprès de 43 ONG actives sur le terrain, la quasi-totalité des ONG ont été contraintes de suspendre ou de réduire drastiquement leurs opérations, notamment après la fin unilatérale du cessez-le-feu par Israël le 18 mars,
« Chaque personne à Gaza dépend de l’aide pour survivre. Cette bouée de sauvetage a été totalement coupée », dénoncent-elles. Les ONG affirment disposer de matériel, de personnel formé et de compétences médicales, mais regrettent l’absence d’un accès sécurisé et autorisé par les autorités israéliennes.
"Une enquête sur l'accès humanitaire menée auprès de 43 ONG internationales et palestiniennes opérant à Gaza révèle que 95 % ont dû suspendre ou réduire drastiquement leurs activités depuis la fin du cessez-le-feu"@HI_france pic.twitter.com/ZYzDLaXHzV
— Quentin M. (@MllerQuentin) April 18, 2025
Israël tuent volontairement les humanitaires à Gaza
Depuis octobre 2023, environ 400 humanitaires et 1.300 soignants ont perdu la vie sous les bombardements israéliens à Gaza, selon des chiffres de l’ONU. Les ONG réclament également des garanties pour la sécurité de leurs équipes et l’ouverture de tous les points d’entrée humanitaires, exhortant la communauté internationale à rejeter toute nouvelle restriction.
D’après le ministère de la Santé de Gaza, 1.691 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.065 morts le bilan depuis le début du génocide israélien il y a 18 mois.